4-1-3 Performances en terme d’amplitude d’erreurs

Une analyse de la variance à trois facteurs (groupes[haptique vs auditif] x épreuves[épreuve 1 vs épreuve 2] x figures[A, B, C, D, E]) avec mesures répétées sur les deux derniers facteurs a été effectuée.

Tableau XLIV : Moyennes et écarts-types des amplitudes d’erreurs en log(x+1) en fonction de l’épreuve, de la figure et du groupe.
Tableau XLIV : Moyennes et écarts-types des amplitudes d’erreurs en log(x+1) en fonction de l’épreuve, de la figure et du groupe.

Les résultats montrent une absence d’effet principal au niveau du groupe (F(1,14)=1.352, p=.264). En revanche, l’interaction groupes x épreuves est significative (F(1,14)=4.65, p=.049). L’étude des contrastes indique une différence très significative entre les épreuves 1 et 2 pour le groupe haptique (p<.002), entre les groupes haptique épreuve 2 et auditif épreuves 1 (p<.003) et 2 (p<.014) et une absence de différences pour toutes les autres combinaisons. Le groupe auditif n’ayant pas amélioré ses performances, seul le groupe haptique à l’épreuve 2 est responsable de l’interaction. Ceci explique également que l’effet groupe n'est pas significatif : le groupe haptique n’ayant des performances différentes qu’à l’épreuve 2, la moyenne des amplitudes d’erreurs sur les deux épreuves ne permet pas l’émergence d’une différence. Un effet principal de l’épreuve est cependant relevé par l’analyse (F(1,14)=10.99, p=.005) révélant ainsi des amplitudes d’erreurs plus faibles à l’épreuve 2 qu’à l’épreuve 1.

L’effet principal de la figure (figure 64) n’est pas significatif (F(4,56)=2.17, p=.084), l’interaction épreuves x figures non plus (F(4,56)=1.86, p=.13). Une tendance semble cependant se mettre en place.

Figure 64 : Moyennes des amplitudes d’erreurs en fonction des figures en log(x+1).
Figure 64 : Moyennes des amplitudes d’erreurs en fonction des figures en log(x+1).

En revanche l’interaction groupes x figures est significative (F(4,56)=3.37, p=.015). L’étude des contrastes indique que les amplitudes d’erreurs effectuées par le groupe haptique tendent à être plus faibles pour les figures A que pour les figures D (p=.077) et surtout B (p=.057). Alors que pour le groupe auditif, les figures de type E et D sont les figures pour lesquelles les amplitudes d’erreurs sont les plus faibles notamment en comparaison des figures de type A (p=.0007 pour E et p=.014 pour D) et B (p=.003 pour E et p=.047 pour D). Les comparaisons entre les groupes auditif et haptique (tableau XLV) montrent des différences entre les figures de type A pour le groupe auditif et toutes les figures pour le groupe haptique.

Tableau XLV : Moyennes des amplitudes d’erreurs en log(x+1) selon le groupe et la figure.
  A B C D E
Haptique 0,794 1,003 0,922 0,988 0,898
Auditif 1,219 1,166 1,009 0,946 0,831

Les figures de type A pour le groupe auditif engendrent des amplitudes d’erreurs plus élevées que le groupe haptique quelle que soit la figure. De même, les figures de type B (groupe auditif) entraînent plus souvent des amplitudes d’erreurs fortes que les figures C, E et A pour le groupe haptique. Un changement a donc eu lieu au cours de l’entraînement.

Tableau XLVI : Comparaison des groupes pour l’interaction groupes x figures. Valeurs du p.
 
Groupe haptique
A B C D E
Groupe
auditif
A .0002 .05 .008 .036 .004
B .001 .138 .028 .105 .016
C .05 .956 .423 .842 .307
D .162 .600 .824 .704 .655
E .727 .116 .402 .153 .539

Cependant, l’interaction groupes x épreuves x figures n’est pas significative. Elle révèle seulement une petite tendance (F(4,56)=2.01, p=.106). Pour répondre à nos hypothèses, nous allons nous autoriser à étudier les contrastes (figure 65). Les amplitudes d’erreurs du groupe auditif n’ont pas évolué entre les deux épreuves et ce quelle que soit la figure (p entre .241 et .943). Les amplitudes d’erreurs pour le groupe haptique ont diminué de manière très significative entre les épreuves 1 et 2 pour la figure A (p<.000001) et significative pour D (p=.0397). Les autres valeurs varient entre .118 et .132, et ne sont donc pas significatives mais sont tout de même moins élevées que celles du groupe auditif (p entre .241 et .943). Aucune différence n’apparaît entre les groupes haptique et auditif à l’épreuve 1, et haptique épreuve 1 et auditif épreuve 2, confirmant la similarité des groupes en début d’expérience. Par contre, des différences surgissent entre les groupes au niveau de l’épreuve 2 et entre les groupes haptique épreuve 2 et auditif épreuve 1. Dans les deux cas, des différences sont présentes pour les figures de type A avec des significativités inférieures ou égales à .000001. Une différence existe également pour les figures de type B entre haptique 2 et auditif 1 (p=.028), mais cette comparaison, ne révèle qu’une tendance (p=.081) pour les groupes haptique et auditif à l’épreuve 2. Les autres combinaisons ne sont pas significatives.

Figure 65 : Moyennes des amplitudes d’erreurs en log(x+1) selon le groupe, l’épreuve et la figure.