4-1-4 Discussion générale pour les amplitudes d’erreurs selon les figures.

Dans le cadre de l’interaction groupes x figures, le groupe auditif, qui est le groupe contrôle, présente des différences entre les figures de types A et les figures de type C, D et E. Or, ces différences se retrouvent également dans la comparaison des groupes auditif et haptique. Est-ce donc que les figures de type C, D et E obtiennent les mêmes amplitudes d’erreurs aux deux épreuves ? Nous savons qu’il y a une différence entre les épreuves (p=.005) et un effet de l’interaction groupes x figures (p=.015), pourtant, il n’y a pas d’effet de l’interaction épreuves x figures (p=.131). Comment pouvons nous expliquer ce phénomène ? Les contrastes de l’interaction épreuves x figures, bien que non significative, nous donne des éléments de réponses. Au cours de l’épreuve 1, les figures de type A se distinguent dans l’amplitude des erreurs, des figures de type C (p=.037) et E (p=.005) et les figures de type B, de celles de type E (p=.025). En observant les moyennes des amplitudes d’erreurs (tableau XLIV), nous pouvons constater que les figures de type A et B, induisent une amplitude d’erreurs plus élevée que les figures E ou C. Or, pour l’épreuve 2, nous n’obtenons plus de différences pour les figures de type A avec les figures C (p=.206) et E (p=.952). En revanche, une différence apparaît entre A et B (p=.023). De plus, la différence est maintenue entre B et E (p=.020). Nous pouvons également observer que les figures de type A ont des amplitudes d’erreurs très différentes entre les épreuves 1 et 2 (p=.00004). Le seul autre type de figure qui bénéficie de cette amélioration entre les épreuves est la figure D (p=.024). Aucune autre figure ne voit ses amplitudes d’erreurs diminuer entre les épreuves. Pourtant, un effet de l’épreuve a été constaté (p=.005) : cette différence serait donc essentiellement due aux figures de type A. Le groupe auditif (groupe contrôle) interférant peut-être avec les données du groupe haptique, nous devons les isoler. Pour cela, nous allons étudier les contrastes de l’interaction groupes x épreuves x figures, même si l’effet n’est pas réellement significatif (p=.106). Pour le groupe haptique, les amplitudes d’erreurs des figures de type A ont fortement diminué entre les épreuves 1 et 2 (p<.000001). Ces figures bénéficient non seulement de la plus forte diminution de l’amplitude des erreurs mais deviennent également les figures avec la plus faible amplitude d’erreurs. A l’épreuve 2, les figures de type A sont différentes de toutes les autres figures (p entre .0004 et .004). Or, à la première épreuve, aucune différence n’est enregistrée entre les figures. L’amélioration est donc globale pour l’ensemble des figures mais pas suffisante pour être significative pour chaque figure prise individuellement, exceptée pour les figures de type A (p<.000001) et D (p=.04). Les données ne permettent donc pas la mise en évidence d’un effet de la figure lors de l’analyse, d’autant plus que le groupe auditif n’a eu aucune amélioration et pondère donc les différences. De ce fait, les résultats mettent seulement en évidence que les figures A et B recueillent des amplitudes d’erreurs plus fortes que les figures de type C, D ou E. Le fait que les figures de type A engendrent moins d’amplitudes d’erreurs que les autres figures à l’épreuve 2 pour le groupe haptique est masqué au premier abord.