4-2-2 Discussion

Il semble que seuls les voyants bénéficient d’une amélioration des performances entre les épreuves. Le nombre de bonnes réponses en fonction des figures n’évolue pas de façon significative entre les épreuves pour les deux groupes de voyants. Toutefois, l’amélioration des voyants est très ciblée, notamment avec une forte progression du nombre de bonnes réponses pour les figures de type A mais pas du tout pour les figures de type E. Cette amélioration pour les figures A est telle que le nombre de bonnes réponses des voyants égale celui des aveugles à l’épreuve 2, alors qu’il en différait fortement à l’épreuve 1. Nous pouvons donc dire qu’à l’épreuve 2, les voyants accèdent aux mêmes performances que les aveugles à l’épreuve 1, et tendent à rejoindre celles des aveugles à l’épreuve 2. L’entraînement haptique a eu une incidence positive sur ce groupe, notamment pour les figures les plus difficiles à reconnaître à l’épreuve 1 (A et B). Pour les figures les plus simples comme la figure E qui rassemble le plus de bonnes réponses à l’épreuve 1, les performances ne se sont pas améliorées, creusant ainsi l’écart entre les voyants et les aveugles d’où des différences significatives entre les groupes à l’épreuve 2. En effet, si les aveugles n’ont pas amélioré leurs performances de façon significative entre les épreuves, leur amélioration a suffi à les différencier du groupe des voyants à l’épreuve 2.

Retrouvons-nous cette tendance au niveau des amplitudes d’erreurs ? Nous pouvons également nous demander si les amplitudes d’erreurs ont baissé même pour des figures qui n’ont pas été mieux reconnues à l’épreuve 2 ? Autrement dit, est-ce que l’amélioration est passée par le nombre d’erreurs ou par une diminution des amplitudes d’erreurs ?