4-2-3 Les amplitudes d’erreurs

Figure 69 : Moyennes des amplitudes d’erreurs en fonction de la figure en log(x+1), tous groupes confondus.
Figure 69 : Moyennes des amplitudes d’erreurs en fonction de la figure en log(x+1), tous groupes confondus.

Une analyse de la variance à trois facteurs (groupes [voyants vs aveugles précoces vs aveugles tardifs] x épreuves [épreuve 1 vs épreuve 2] x figures [A, B, C, D, E]) avec mesures répétées sur les deux derniers facteurs a été réalisée.

Tableau XLIX : Moyennes et écarts-types des amplitudes d’erreurs en mm et en log(x+1) en fonction de l’épreuve, de la figure (A,B,C,D,E) et du groupe.
Tableau XLIX : Moyennes et écarts-types des amplitudes d’erreurs en mm et en log(x+1) en fonction de l’épreuve, de la figure (A,B,C,D,E) et du groupe.

Un effet significatif du groupe (F(2,21)=5.78, p=.01), de l’épreuve (F(1,21)=16.95, p=.0005) et de la figure (F(4,84)=9.89, p=.000001) est observé. Les amplitudes d’erreurs sont significativement moins élevées à l’épreuve 2 qu’à l’épreuve 1. Par ailleurs, les voyants diffèrent significativement des deux groupes d’aveugles (p<.026), les groupes d’aveugles étant comparables (p=.383). Au niveau des figures, nous observons des différences difficilement interprétables en l’état, étant donné que toutes les figures n’ont pas la même probabilité d’amplitude d’erreurs. Nous pouvons seulement remarquer que les figures de types A et E sont les figures avec les amplitudes d’erreurs les moins élevées.

Les interactions deux à deux ne sont pas significatives. Une tendance se dessine cependant au niveau de l’interaction groupes x épreuves x figures (F(8,84)=1.82, p=.085). Pour étudier l’évolution des amplitudes d’erreurs en fonction des groupes et des figures, nous nous proposons de regarder les contrastes. Les amplitudes d’erreurs des voyants ont fortement diminué à l’épreuve 2 pour la figure A (p<.000001), une tendance est également observée pour la figure D (p=.056). Les autres différences ne sont pas significatives (pour B p=.147 ; pour C p=.152 et pour E p=.163). Pour les aveugles précoces, une diminution des amplitudes d’erreurs est observée pour les figures de type C (p=.026) avec une tendance pour E (p=.093). Pour les aveugles tardifs, les amplitudes d’erreurs sont moins nombreuses à l’épreuve 2 qu’à l’épreuve 1 pour les figures A (p=.015). La comparaison entre les groupes nous informe de différences entre les voyants et les aveugles précoces pour les figures A (p=.000001), B (p=.04), E (p=.007) et une tendance pour D (p=.052) à l’épreuve 1 et une absence de différences à l’épreuve 2. Avec les aveugles tardifs, les voyants se distinguent au niveau des figures A (p=.0006), E (p=.000007), D (p=.019) et C (p=.039) à l’épreuve 1. A l’épreuve 2, seule persiste une différence au niveau des figures E (p=.0035). Entre les aveugles, aucune différence n’est relevée au niveau de l’épreuve 1, exceptée une tendance pour les figures A (p=.07). Pour l’épreuve 2, l’amplitude d’erreurs des aveugles tardifs est supérieure à celle des aveugles précoces pour la figure C (p=.028).

Figure 70 : Moyennes des amplitudes d’erreurs en log(x+1) en fonction du groupe et de la figure pour l’épreuve 1 et pour l’épreuve 2.
Figure 70 : Moyennes des amplitudes d’erreurs en log(x+1) en fonction du groupe et de la figure pour l’épreuve 1 et pour l’épreuve 2.