1.1.7 Lien avec le travail de D.E.A.

Je vais reprendre les termes du résumé de mon travail de D.E.A. (diplôme d’études approfondies, 1996) sur cette question de la présence, de l’absence et de la séparation : «la démence interroge les limites internes/externes, dedans/dehors, et les limites d’identification possible […] la prise de distance a été envisagée à partir de la difficulté du travail psychothérapique en situation duelle (passage de l’individuel au groupal) […] distance psychique nécessitant un travail d’élaboration de la perte […] jusqu’où je peux supporter de n’être rien pour l’autre ?».

Concernant l’étude psychologique de la démence de type Alzheimer à partir de la pratique psychothérapeutique : qu’est-ce qui relie le thérapeute au sujet dément ?

Le travail de D.E.A. a été centré sur la réflexion méthodologique du fonctionnement des groupes à médiation thérapeutique. Cela nous a conduit à formuler autrement notre recherche générale sur la pratique de ce type de groupes : en quoi la psychopathologie de la démence peut-elle enrichir notre conception même du groupe, du groupement, de la groupalité (externe et interne) ? Cette question résume ma perspective générale de recherche dans laquelle le travail actuel de thèse se présente comme le document initial. Au-delà, ce travail pourrait s’intégrer dans les recherches actuelles concernant les psychothérapies du sujet âgé, et, de façon plus large, les recherches concernant l’abord des psychothérapies à médiation groupale.

Une thèse de psychologie et de psychopathologie clinique s’appuie sur les présupposés du futur chercheur ; c’est énoncer des principes, des postulats, d’abord mis en évidence par d’autres chercheurs. Ma volonté première est de montrer ce qui « marche « dans la psychothérapie des déments, et également de montrer l’importance d’une approche cohérente (théorie, méthodologie et cadre de prise en soins), ce qui nécessite un travail d’intégration de différentes disciplines comme outil de travail face à la déliaison, au morcellement, à la fragilité psychique de ces patients. Ce degré de conviction est d’autant plus nécessaire qu’il rend compte de la confiance dans l’investissement et la construction du cadre thérapeutique, et pour ne pas introduire trop de décalage entre la connaissance de la maladie et celle du malade. Ces principes ou postulats sur lesquels prend appui mon travail sont :