1.3.2 Définir la méthode en fonction de l’objet de recherche

Le repositionnement dans la relation au dément se fait par l’abord contre-transférentiel. Cette voie d’accès est aussi valable dans la relation thérapeutique au dément. J’ai centré l’objet d’étude sur l’intersubjectivité visée par l’observation clinique ; ce qui revient à dire que l’observation ne peut être qu’impliquée dans la relation, et cela à partir de l’analyse même des mouvements contre-transférentiels dans les suivis de patients atteints de démence.

La finalité de ce travail depuis la rencontre avec des patients diagnostiqués déments (depuis 1990) vise à :

• faire valoir la vie psychique du dément
• montrer que l’abord par le contre-transfert est une voie d’accès qui permet de trouver un sens possible
• montrer que le système affectif et représentatif opère également sur le processus cognitif
• montrer l’intérêt de la psychothérapie pour le sujet âgé dément en montrant que tout acte psychothérapique forme un contexte de transformation
• raccorder la clinique du sujet âgé dément à la clinique générale en psychogérontologie et psychopathologie.

C’est aussi la question de l’insertion de mon travail dans ce panorama, et plus précisément par un mode d’entrée centré sur la psychothérapie. Cette dernière est, à mon sens, le concept clé actuellement de réunification de toutes ces questions concernant la prise en charge des personnes démentes, dont souffre cruellement ces sujets. Lecture d’ensemble et travail d’articulation pourraient permettre de travailler sur ce tronc commun. Ce qui m’intéresse au premier plan, c’est le mode d’entrée (par quelles questions) des différents chercheurs, dans la mise en représentation de cette maladie.

Il s’agit également de proposer des liens concernant les contenus des différents types de psychothérapie (tronc commun) et pour la suite traiter de questions plus spécifiques relatives à mon approche.