3.3 Les apports de la neuropsychologie cognitive

La neuropsychologie cognitive a fourni de plus large développement à cette étude des syndromes démentiels, même si parallèlement un certain flou a demeuré avec les questions développées par la psychométrie, à savoir d’une part de trouver des outils pour pallier à la durée d’utilisation nécessaire à la passation de ces tests (invention de questionnaire comme le M.M.S. de M.F. Folstein et al. (1975), et aussi à leur relative inadaptation aux personnes âgées et également de développer des objectifs plus théoriques.

Parmi les études travaillées par la neuropsychologie cognitive, les troubles de la mémoire et du langage ont été les plus approfondis, du fait de leur fréquence dans les démences et aussi en correspondance à des modèles théoriques plus avancés. Par ailleurs, la méthode privilégiée de la neuropsychologie cognitive est l’étude de cas uniques en fonction des progrès d’un modèle sur une fonction spécifique. Mais, elle a du dérogé à ce principe en ayant de plus en plus recours à des études de série de patients, notamment pour fournir des « profils moyens » des perturbations cognitives et des fonctions préservées dans les différentes affections. Cela dans le but explicite de meilleure connaissance des maladies, d’une aide au diagnostique pour les cliniciens avec la création de nouveaux outils d’évaluation. Et aussi parce que l’hétérogénéité des performances cognitives des patients déments va dans le sens des études de groupe. De nouvelles méthodologies dans ce domaine sont en cours d’exploration pour expliquer cette hétérogénéité et également sur l’hétérogénéité de l’évolution des patients.

Dans le domaine de la prise en charge de ces patients déments aux difficultés multiformes, les questions sont multiples et de différents type :