7.1.1 L’établissement d’une psychothérapie

Établir la pertinence de la psychothérapie ou de l'assistance psychologique d'un individu dépend en grande partie des objectifs qui ont été fixés pour ce travail. Certains cliniciens (G. Stokes et F. Goudie, 1990) laissent entendre que, potentiellement, tous les déments peuvent bénéficier d'assistance psychologique dans la mesure où le centre d'intérêt de ce travail devrait être d’aider le dément à trouver du sens à son expérience. D'autres suggèrent d'autres suggèrent que le travail thérapeutique devrait être réservé pour ceux qui ont été particulièrement troublés ou stressés par la maladie.

Dans le cadre du premier groupe d'étude, l'accent est mis sur la réserve/ressource de soutien émotionnel et ceci peut être amené à être comme une part d'un plan de soins plus général ou comme une part de la mise en place d'un groupe. Dans le cadre du second groupe d'études, le travail est plus souvent pensé sur une base individuelle et centré sur des problèmes cliniques spécifiques comme s'arrêter de conduire par exemple (M. Bahro et al., 1995), ou sur les « ajustements » à la perte ou à la réduction de l'anxiété et des dépressions (L. Teri et D. Gallagher-Thomson, 1991).

Quoi qu’il en soit, les objectifs de la psychothérapie pour les déments, prennent une bonne tournure, mais un point reste saillant. La psychothérapie requiert du thérapeute de réagir sur une base « emphatique » par rapport au patient dément et de rester conscient de « l’atroce horreur » du déclin neurologique continue. Alors que travailler avec des déments peut être une expérience gratifiante pour le thérapeute, l'inévitable accompagnement de ce travail est la conscience de la « terreur existentielle » de la perte de l’être (quelle que soit sa construction).