7.3 Psychothérapie cognitive et comportementale

7.3.1 Modifier les pensées « dysfonctionnelles »

Un nombre important d'interventions cognitives qui aspirent à maintenir la compétence de la mémoire, ont été réalisées (M.P. Quayhaguen, et al., 1995). Cependant, relativement peu de tentatives ont été faites pour améliorer le « niveau émotionnel de fonctionnement » en usant de techniques issues de la thérapie cognitive.

Une de ces rares exceptions (L.Teri et D. Gallagher-Thompson, 1991) décrit comment, sur une moyenne de seize à vingt sessions, les patients sont encouragés à « identifier » et donc ensuite à mettre en question leur « distorsion cognitive « générant ainsi des façons plus adaptées d'envisager des événements des situations spécifiques.

Les auteurs soutiennent que bien que cela demande du temps aux déments de maîtriser ces techniques, car avec le temps ils y arrivent et les trouve utiles. Il reste beaucoup de travail à faire pour arrêter ces approches : le plus important de tout étant d'être plus clair sur la façon dont le dément peut être aidé à faire face à « l'horreur » de sa situation. On pourrait dire que c'est un exemple où la « catastrophicisation » est une réponse cognitive légitime, la thérapie cognitive a néanmoins été utilisée avec des personnes souffrantes d'autres affections menaçant la vie comme le cancer (S. Greer et S. Moorey, 1987) et, donc, peut bien être une intervention appropriée auprès des déments.