8.5 Rétrospective de vie et/ou question de l’après-coup

Le titre de ce chapitre met en lien deux concepts de nature différente quant à leur origine théorique, et leurs conséquences cliniques et psychothérapeutiques. Cette mise en lien m’est venue, à partir d’une réflexion théorique au sujet du travail psychothérapique dans le petit groupe. Il s’agit ici de poser un débat qui à mon sens mérite d’être abordé pour apporter des éclairages tant au niveau de la conceptualisation, qu’au niveau de la démarche psychothérapeutique. L’autre versant sans doute plus défensif est le risque actuel de faire cohabiter deux notions de génération différente, qui donnerait une explication généralisable, dans une certaine continuité du fonctionnement mental de «tous» les sujets déments. La question posée nécessite de s’interroger sur une certaine discontinuité relative à nos propres zones inachevées, pour chaque être humain. Le risque serait-il de considérer la démence comme un traumatisme avant-coup ? Le risque serait lié à une mise à plat, et sur un même plan la question des interactions au niveau le plus comportemental et la question du sens pour chacun, qui ne suit pas un cheminement chronologique et linéaire.

L’orientation actuelle du travail de recherche, à partir des différentes formes de psychothérapie engagées auprès de sujets déments, s’oriente également sur les questions du traumatisme ou du traumatique. (cf. dernier congrès sur les «psychothérapies des démences, intitulé démence et traumatisme(s), 2000)».