10. Conclusions de la seconde partie : un «chez-nous» pour trouver «un chez-soi».

Le titre de ce chapitre indique le besoin d’étayage sur le groupe, sur l’environnement pour le sujet dément. Le «chez-nous» (nouvel environnement) représente ainsi un miroir pour le «chez-soi» dans la démence au sens du maintien de l’identité et de la peur de perte d’identité. Le concept d’étayage est à entendre en termes de réseau d’étayage qui imprègne les dimensions affectives, cognitives et relationnelles. Le réseau d’étayage correspond à la définition donnée par R. Kaës (1979) de «contrat d’étayage» qui est un processus par lequel «ce qui s’appuie est en mesure de servir à son tour d’appui à ce qui soutient». Le «chez-nous» illustre le recours au groupe comme étayage et également l’aspect spéculaire de la notion de dépendance utilisée en gérontologie. C’est une offre de soins centrée sur l’intériorité, par la réalité psychique partagée, pour répondre à la demande du patient exprimée en terme de «je veux rentrer chez Moi» («j’ai des éclats dans ma tête», «aidez-moi à mettre de l’ordre dans ma tête»).