13. De la bobine de groupe à la bobine individuelle

Pour moi, il s’agit essentiellement d’un courant d’énergie (l’investissement du thérapeute anticipe sur le ré-investissement du patient) qui permet de nommer des affects et de les restituer dans un cadre de signification. Ce courant d’énergie est essentiel dans l’engagement psychothérapique auprès des sujets âgés déments et les métaphores de la bobine sont là pour parler de ce lien entre énergie et travail de création de lien et de penser.

Le passage par le groupe (bobine de groupe) a représenté un effet loupe, un prisme qui met en évidence les réponses de manière décomposée (image d’un échafaudage) correspondant au temps des différents miroirs de la vie. Ce retour vers la situation groupale correspond à l’idée du retour au premier modèle de la relation (intériorisée) avec l’autre et en lien avec la maturation du Moi, la nature de l’angoisse et le mode de relation à l’objet. L’idée de groupe comme effet loupe renvoie à l’idée d’une dynamique des déterminants (comme support projectif faisant apparaître les signes de l’angoisse ?) créant ainsi des zones d’ombre et de lumière. La perte d’objet, dans la démence, en appelle à un appui sur du solide, sur les modalités de présence, dans l’actuel et sur l’appui du moi-auxiliaire que représente le thérapeute. La démence « nécessite » une construction/reconstruction permanente du lien, ce qui met en relief l’idée que la relation avec l’autre comme modèle intériorisé est mal raccordée, car insuffisamment intériorisée.