(CN6) Les patterns d’états internes sont distinctifs

Il a été proposé que l’information que constituent les patterns d’états internes permette de différencier les émotions (voir Ekman, 1999). Par exemple, l’existence de patterns d’états internes différentiels a été suggéréé pour les émotions basiques (Ekman, Levenson, & Friesen, 1983; Vernet-Maury, Alaoui-Ismaili, Dittmar, Delhomme, & Chanel, 1999). Théoriquement, il nous semble acceptable que les patterns d’états internes puissent permettre, de par leur statut de représentations perceptives intégrées, une discrimination entre différentes émotions au même titre que les représentations visuelles perceptives permettent de discriminer des objets présentés dans le champ visuel. Cependant, notons que l’hypothèse de l’existence d’une signature physiologique fixe spécifique à chaque émotion basique comme le propose Ekman reste une question empirique. La contrainte que nous exposons suggère plutôt l’existence de représentations d’états internes qui permettent la reconnaissance d’un état du corps familier associé à une émotion.