Stimuli

Les 96 stimuli utilisés étaient des photographies chargées émotionnellement ; 48 étaient classées positives et 48 étaient classées négatives. Sur la base de photographies provenant principalement d’Internet, de CD-ROM ou de magazines, deux critères ont guidé la sélection de ces stimuli. Le premier critère consistait à ne retenir que les photographies non ambiguës que nous supposions capable d’induire une forte émotion chez le participant. Le second était relatif au contenu spécifique des photos. Dans la mesure où de nombreux résultats vont dans le sens d’une spécialisation hémisphérique droite dans la reconnaissance d’expressions faciales émotionnelles (voir Borod et al., 1997 ), il a été décidé de ne pas conserver les photographies sur lesquelles apparaissaient des visages en gros plan. Au terme de cette présélection, 185 photographies ont été retenues. A ce stade, une nouvelle sélection des stimuli a été effectuée à l’aide d’un prétest. Lors de ce prétest, 20 participants, tous étudiants, avaient pour tâche de qualifier la valeur émotionnelle de chacune de ces photographies. Pour ce faire chaque participant indiquait, à l’aide d’une souris, sur une échelle hédonique continue allant de « très agréable » à « très désagréable » en passant par « neutre », la valeur hédonique de chaque stimulus. Sur la base des notes attribuées par les participants, les 48 photos jugées les plus agréables et les 48 photos jugées les plus désagréables ont été sélectionnées. La sélection s’est faite à partir de notes moyennes attribuées à chaque photographie : les 48 plus extrêmes de chaque polarité ont été retenues après s’être assuré d’une cohérence inter-juges (étendues et écart-types plutôt faibles). Par exemple, les photographies positives contenaient un chaton, un bébé jouant ou encore une plage, mais pas de scène érotique, alors que les photographies négatives incluaient des animaux dangereux, des cadavres et des accidents de voiture. Cet ensemble de stimuli a également été utilisé pour une étude TEP (Royet et al., 2000). Dans notre expérience, chaque photographie faisait 4 cm de haut et 6 cm de long. Comme cela est illustré à la figure 5.1, chaque photographie était encadrée d’une bordure supérieure et d’une bordure inférieure qui étaient soit identiques soit différentes. Ces bordures ont été ajoutées car la tâche proposée aux participants dans l’Expérience 1.2 consistait en un jugement de l’identité des bordures. Chaque bordure avait une hauteur de 0,5 cm. Ainsi, puisque la tête des participants était approximativement à 57 cm de l’écran, le centre de chaque photo était placé à 3,5 cm (ce qui représente 3,5 degrés d’angle visuel) du centre de l’écran matérialisé par un point de fixation. Le point de fixation était une croix de 5 x 5 mm. L’ensemble des 96 photos était donc divisé en quatre sous-ensembles de 24 photos selon la polarité émotionnelle et la configuration des bordures.

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Fig. 5.1 Les stimuli utilisés étaient des photographies émotionnelles agréables ou désagréables. Elles étaient encadrées de bordures supérieure et inférieure pouvant être soit identiques soit différentes.