Stimuli

Des photographies positives et négatives provenant de l’International Affective Picture System (IAPS ; Lang & Greenwald, 1993) ont été utilisées. Pour chaque photographie de l’IAPS, des valeurs de valence et d’intensité (arousal) ont été attribuées sur la base d’un prétest (voir Lang & Greenwald, 1993). Les stimuli utilisés dans notre expérience ont été sélectionnés selon ces valeurs. Ces stimuli ont été constitués de sorte que la valeur moyenne des photographies négatives et celle des photographies positives s’écartent de la neutralité d’une distance équivalente. La neutralité était fixée à 5 sur une échelle hédonique allant de 1 (très négatif) à 9 (très positif). De plus, le facteur « intensité » a été contrôlé (voir Expérience 2). Ainsi, les stimuli ont été constitués de sorte que l’intensité moyenne soit équivalente pour les stimuli négatifs et positifs. Ainsi, les stimuli émotionnels se répartissaient en 64 photographies négatives (valence moyenne : 3,3, ET : 0,59 ; intensité moyenne : 5,2, ET : 0,39) et 64 photographies positives (valence moyenne : 7,3, ET : 0,46 ; intensité moyenne : 4,8, ET : 0,42). Sur chaque photographie, une bordure inférieure et une bordure supérieure ont été ajoutées selon la procédure décrite dans l’Expérience 1. Comme présenté dans la figure 5.1 (voir Expérience 1), les bordures inférieure et supérieure pouvaient être soit identiques soit différentes. Ainsi, quatre configurations par polarité émotionnelle ont été obtenues : deux configurations ayant des bordures identiques et deux configurations ayant des bordures différentes.

Notons que ces stimuli étaient également répartis selon le facteur composante sociale : dans la base de données de l’IAPS, des photographies émotionnelles à caractère social ou non ont été sélectionnées (voir la section « stimuli » de l’Expérience 5). Une telle répartition était motivée par une hypothèse particulière concernant les patients schizophrènes (Expérience 5). Pour permettre une éventuelle comparaison, le même ensemble de stimuli a été utilisé dans nos études chez les patients cérébrolésés ayant une lésion focale identifiée et chez les patients schizophrènes.