Discussion

L’effet du facteur polarité sur les temps de réponse n’était pas significatif ; ce phénomène avait déjà été observé avec la même tâche et les mêmes bordures, mais des stimuli différents, dans l’Expérience 1.2. Le fait d’avoir obtenu un effet du facteur polarité sur le nombre de bonnes réponses indique que les participants sains ont évalué les stimuli de façon implicite.

En outre, le fait que l’effet du facteur polarité soit significatif chez DT et NG suggère que ces patients ont également évalué les stimuli de façon implicite.

Le résultat indiquant que NG répondait plus lentement lorsque les stimuli étaient négatifs que lorsqu’ils étaient positifs est cohérent avec les plaintes de cette patiente concernant sa propension à traiter de façon incontrôlée les stimuli négatifs.

En revanche, DT ne présentait pas de biais de négativité mais plutôt un « biais de positivité » pour les temps de réponse puisqu’il évaluait plus lentement les stimuli positifs que les stimuli négatifs. Cette dissociation suggère que des mécanismes impliqués dans l’évaluation implicite des stimuli négatifs et positifs peuvent être lésés différentiellement. Ainsi, les résultats obtenus dans la condition d’évaluation implicite confortent également l’hypothèse de polarité.