Analyse sur le nombre de bonnes réponses

Une ANOVA a également été réalisée sur le nombre de bonnes réponses avec la polarité (négative ou positive) et la composante sociale (présente ou absente) comme facteurs intra-sujet et le type de participants (patients schizophrènes ou participants contrôles) comme facteur inter-sujets.

L’analyse de variance a révélé que le facteur polarité était significatif. Les participants (contrôles et patients confondus) ont commis plus d’erreurs d’évaluation aux stimuli négatifs (19,4%) qu’aux stimuli positifs (10,2%), F(1, 19) = 10.4, p < .005. Précisément, les participants contrôles ont commis plus d’erreurs d’évaluation aux stimuli négatifs (14,2%) qu’aux stimuli positifs (5,6%), F(1, 11) = 10.7, p < .01 (voir aussi l’Expérience 4). En revanche, les patients n’ont pas commis significativement plus d’erreurs d’évaluation aux stimuli négatifs (26,4%) qu’aux stimuli positifs (16,1%), F(1, 8) = 3.8, p > .1. Notons cependant que l’interaction des facteurs polarité et participants n’était pas sgnificative (F < 1).

L’effet du facteur composante sociale était également significatif. Les participants (contrôles et patients confondus) ont commis plus d’erreurs d’évaluation aux stimuli non sociaux (17%) qu’aux stimuli sociaux (12,6%), F(1, 19) = 7.6, p < .02. Précisément, les participants contrôles ont commis plus d’erreurs d’évaluation aux stimuli non sociaux (12,4%) qu’aux stimuli sociaux (7,6%), F(1, 11) = 6.2, p < .03. En revanche, les patients n’ont pas commis significativement plus d’erreurs d’évaluation aux stimuli non sociaux (23,2%) qu’aux stimuli sociaux (19,2%), F(1, 8) = 2.3, p > .16. Notons cependant que l’interaction des facteurs polarité et participants n’était pas sgnificative (F < 1).

Comme cela est illustré à la figure 6.8., une différence dans les patterns de réponses des contrôles et des schizophrènes selon la polarité et la composante sociale des stimuli a été mise en évidence par l’interaction triple polarite X composante sociale X participants, F(1, 19) = 5, p < .04. L’interaction des facteurs polarité et composante sociale n’était pas significative chez les contrôles (F < 1) mais était significative chez les patients, F(1, 8) = 11.6, p < .01. Ainsi, alors que les patients ont commis plus d’erreurs d’évaluation pour les stimuli négatifs sociaux (30%) que pour les stimuli positifs sociaux (8,7%), F(1, 8) = 21.8, p < .002, ces derniers ne répondaient pas de façon significativement différente aux stimuli non sociaux négatifs (23%) et positifs (23,6%), F < 1.

Cette analyse a également révélé que plus d’erreurs ont été commises par les patients (21,3%) que par les contrôles (10%), F(1, 19) = 9, p < .008.

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Fig. 6.8 Nombre de bonnes réponses des patients schizophrènes et de leurs contrôles en fonction de la composante sociale et de la polarité des stimuli dans la condition d’évaluation explicite.