Recueil

Les potentiels évoqués électriques via l’implant étaient enregistrés entre une électrode de recueil collée sur le front (électrode positive) et une électrode de référence collée sur le menton (électrode négative). L’électrode de masse était placée sur front.

Les stimulus électriques étaient délivrées par une interface commercialisée par le constructeur (système “ Digistim ”, MXM) connectée d’une part au processeur vocal du sujet et d’autre part à un ordinateur PC. La chaîne de stimulation était synchronisée avec le système de recueil des signaux électrophysiologiques (système “ Centor ”, Racia-Alvar, Bordeaux, France). Les potentiels évoqués électriques ont été mesurés sur 3 paires d’électrodes intra-cochléaire : une paire basale (électrodes 2/3), une paire intermédiaire (électrodes 8/9) et une paire apicale (électrodes 12/13). Chaque paire était donc composée d’électrodes positionnées symétriquement dans les deux cochlées. Pour chaque paire d’électrodes, une comparaison a été effectuée entre les potentiels évoqués électriques obtenus en testant l’électrode paire (oreille gauche) et l’électrode impaire (oreille droite).

Le niveau de stimulation utilisé pour chaque électrode était fixé à 70% de la dynamique mesurée lors de la session de réglage de l’implant, c’est-à-dire de la différence entre le seuil psychophysique de perception et le seuil maximum de confort, exprimés en unités arbitraires de programmation. La fréquence de stimulation était de 54 Hz.

Les réponses étaient filtrées par un filtre analogique passe-bande (passe-haut = 1,6 Hz ; passe-bas = 1600 Hz). La sensibilité de l’amplificateur était fixée à 100 µV. Le temps d‘analyse était de 10 millisecondes et la fréquence d’échantillonnage de 25 Hz. Pour chaque électrode, l’enregistrement débutait par un premier moyennage sur 1000 passages. Afin de s’assurer de la reproductibilité des ondes obtenues, trois blocs de 1000 passages étaient réalisés. La trace finale était la moyenne des 3 courbes obtenues pour chaque électrode.