Etude n°2 “ Enhanced frequency discrimination performance near the hearing loss cutoff: a consequence of central auditory plasticity induced by cochlear damages”

Hung Thai-Van1, Christophe Micheyl1,3, Brian C.J. Moore3, Lionel Collet1,2

Soumis

Le but de cette seconde étude a été d’approfondir les mécanismes sous-jacents à l’amélioration des performances de discrimination fréquentielle autour de Fc (“ effet Fc ”). Pour ce faire, nous avons testé 5 autres sujets en modifiant sensiblement notre protocole expérimental. Dans l’étude n°1, nous n’étions pas certains, malgré les précautions précises, d’avoir éliminé complètement les indices de sonie lors de la tâche de discrimination fréquentielle. En effet, les courbes d’isosonie étaient déterminées avec une précision de seulement ½ octave et ne rendaient donc pas compte des changements abrupts de la sensation de sonie susceptibles d’intervenir autour de Fc. Il est probable que la randomisation d’intensité de +/- 3 dB ait été insuffisante pour neutraliser ces variations (Green, 1988). Dans l’étude n°2, la précision de la procédure d’égalisation de sonie était de 1/8 d’octave et le niveau de randomisation d’intensité pour la procédure de mesure des DLFs de +/- 6 dB.

Une autre question restée en suspens concernait les conditions nécessaires à l’observation de l’ “ effet Fc ”. De récents travaux, publiés après le traitement de nos 1ières données, ont rapporté que les fortes pentes de perte auditive sont fréquemment associées à la présence de régions mortes cochléaires (Moore et coll., 2000 ; Moore, 2001). Dans l’étude n°2, une recherche systématique de régions mortes cochléaires a été effectuée en augmentant la précision du test développé par Moore et collègues (2000) de ½ à ¼ d’octave.

Enfin, l’origine périphérique ou centrale de l’ “ effet Fc ” a été discuté.