Chapitre 3. Lecture : une problématique dynamique

Les activités qui se rapportent à la langue écrite sont probablement de toutes les activités humaines celles qui ont les dimensions les plus larges, qui touchent les secteurs les plus diversifiés du psychisme humain.

La langue écrite s'étend des activités les plus automatiques, comme la lecture au sens étroit du terme, sa mécanique, aux activités les plus volontaires, conscientes et organisées telles que la compréhension des significations et la coïncidence avec la pensée de celui qui s'exprime à travers un texte écrit.

Plus qu'un mécanisme automatisé, la lecture s'inscrit dans un processus actif, requérant de la part du lecteur une réelle activité de langage (raisonnement, synthèse, assimilation, exploitation…).

Bien qu'il s'agisse de deux systèmes de communication, l'un immédiat, et l'autre différé, les communications orale et écrite sont étroitement liées.

C'est l'appui affectif – symbolique – qu'il a dans la parole des siens et la parole avec les siens qui peut permettre à l'enfant de passer à un autre mode de communication qui s'appelle la lecture. Il s'agit de passer également à cette autre langue qu'est l'écriture, modulée par des codes sémiologiques comme le graphisme ou la peinture.

Dans notre propos, nous aborderons la question de l'apprentissage de la lecture et de l'écriture selon deux points de vue :

– le point de vue linguistique ;

– le point de vue neuropsychologique, qui concerne le fonctionnement du cerveau dans l'acte de lire.