II - Approche neuropsychologique

Comme l'illustrent les difficultés de l'apprenant, la lecture est une conduite langagière régie par un ensemble complexe d'opérations cognitives.

En outre, il faut souligner que celles-ci sont modulées en fonction des intentions du lecteur et des objectifs qu'il se propose d'atteindre, eux-mêmes liés à la nature du texte. Elles mobilisent ses connaissances et ses savoirs.

La tendance actuelle est de considérer les trois types d'unités linguistiques : mot, phrase et texte mises en jeu dans le message, et de formuler pour chacune d'elles des hypothèses théoriques avant d'articuler l'ensemble dans un modèle général de la lecture.

Les modèles proposés par les psychologues cognitivistes s'appliquent en effet fort bien à l'analyse des processus cérébraux de traitement de l'information contenue dans un mot écrit isolé. Cet aspect, certes restreint de la lecture, demeure indispensable à la compréhension de cette activité complexe, comme le démontrent les études chez l'enfant en apprentissage, mais aussi chez le lecteur adulte compétent.

Le fondement de ces modèles repose sur la conjonction des travaux de la psychologie expérimentale et des réflexions linguistiques sur les rapports entre orthographe et langue parlée. Le problème posé est celui de l'accès au sens et à la prononciation d'un mot écrit, une fois réalisée l'analyse de ses caractéristiques visuelles élémentaires. En d'autres termes, le problème posé est celui de l'accès au lexique interne contenant les représentations orthographiques, sémantiques et phonologiques propres à chaque mot.