III - Regards sur les pratiques d'enseignement

L'acquisition du langage écrit reste l'élément essentiel de la scolarité, et le choix de la méthode d'apprentissage de la lecture est primordial pour être la plus efficace. Le but est de permettre l'approche la plus aisée.

La lecture s'exerce-t-elle du bas vers le haut ou du haut vers le bas ? Qui pilote le système d'interactions ? Deux familles de modèles théoriques s'opposent à ce sujet :

– Les modèles ascendants ("bottom up") sont des modèles d'interactions "dirigés par les données". Ce serait le texte qui déterminerait la construction de la signification.

– Les modèles descendants ("top down") sont au contraire "dirigés par les concepts". Ce seraient les connaissances du lecteur qui orienteraient son traitement des données du texte.

Depuis les années 1970, les polémiques sur les méthodes pédagogiques se sont cristallisées autour de cette opposition.

L'étude de ces dernières s'avère difficile, car le champ que recouvre chacune d'elles ne peut toujours être défini de façon rigoureuse. La présentation de quelques méthodes va se limiter à la description de leurs principaux caractères explicités par leurs auteurs. En aucun cas, il ne peut s'agir d'une étude exhaustive d'une didactique de l'apprentissage de la lecture (didactique : au sens littéral de "art d'enseigner", cf. Dict. Littré ; T. 3 p. 39) ou de sa mise en œuvre. Pour ce faire, il aurait fallu recourir à une enquête très large qui aurait dépassé le cadre de notre travail.

La grande variété de méthodes traduit bien la multiplicité des approches possibles. Pourtant elles visent toutes le même objectif : permettre à l'enfant d'apprendre à lire.

Dans ce vaste domaine, les pratiques habituelles oscillent généralement entre deux orientations :