1. Les frontières juridiques de l’immeuble.

Sous l'Ancien Régime, le propriétaire d'un immeuble peut user de son bien comme il l'entend dans la mesure où il ne nuit pas à son entourage. Non seulement il a la liberté d'accomplir tous les actes de jouissance et d'usage qu'il désire mais encore il peut faire exécuter les travaux qui lui plaisent. Bien entendu, cette disposition ne s'applique qu'à son bien propre, et à lui seul. Le propriétaire est donc dans l'obligation de circonscrire avec précision les frontières de son fonds. Cependant, dans une grande ville comme Lyon, la juxtaposition des immeubles et la rareté des emplacements compliquent singulièrement le tracé des propriétés. Elles posent, plus qu'à la campagne, le problème des limites de la propriété foncière. Quelles frontières doit-on fixer, en hauteur et en profondeur à l'immeuble ? Quelles sont les règles relatives au bornage et à la mitoyenneté ? A quelles containtes juridiques est-il soumis ? Autant de questions essentielles qui doivent permettre de définir les limites juridiques de l'immeuble.