4 .Les autres formes d'injures.

Dans une société où le mode de communication est très largement oral, il est intéressant de noter que l'injure utilise d'autres supports que la parole. C'est ainsi que les jeux de mains et de bouche, les mimiques, les postures peuvent prolonger les mauvais propos, que l'offenseur désigne la victime du doigt, qu'il la menace des poings ou qu'il l'humilie d'une autre façon encore. Toute une gestuelle accentue le côté infamant de l'insulte ce qu'illustrent parfois les documents d'archives. Benoîte Gotelle, l'épouse d'un affaneur, note dans sa plainte que son voisin l'a copieusement « ....insultée et lui a montré son cul.... » ( 1045 ). Aimé Perrier, maître charcutier, témoigne que « ....depuis les fêtes de Pâques dernier il a vu très souvent et presque journellement la femme Chatoux insulter la femme du plaignant quand elle sortait ou rentrait dans son domicile, la montrant même du doigt quand elle se met à ses fenêtres.... » ( 1046 ). La veuve Courtet vocifère des « ....atrocités en....faisant l'écorne.... » ( 1047 ). Tous ces gestes, et d'autres encore, peuvent s'accomplir sans le soutien du verbe, se suffire à eux-mêmes et constituer ainsi une injure à part entière. La femme d'un maître teinturier, poursuivie pour insultes et calomnies, se voit de la sorte reprocher de « ....passer avec affectation devant le domicile du plaignant et regarder avec dédain la plaignante ». Elle se défend en prétextant que « ....la plaignante passant devant ....(sa) boutique.... a craché avec affectation » ( 1048 ). Léonard Laurent, dessinateur, convoqué lui aussi par le tribunal de la Sénéchaussée pour avoir diffamé un négociant rétorque : « ....sortant de son domicile et passant auprès du plaignant ce dernier fit un éclat de rire moqueur....trois semaines avant la plainte, le plaignant ayant traversé la cour de la maison où demeure le répondant il l'insulta également d'un rire moqueur.... » ( 1049 ). L'affectation de certains gestes, leur mise en scène volontairement provocatrice ne laissent évidemment aucun doute sur l'intention de l'auteur. Il reste que les sources sont trop pauvres en détails pour qu'on puisse apprécier véritablement les mouvements et les manifestations du corps dont l'expressivité, pourtant, est certaine.

Une façon particulière de médire semble jouir de la faveur des Lyonnais : la chanson diffamatoire. On connaissait déjà l'inclination des Parisiens chez qui, selon Mercier, « tout est matière à chanson » ( 1050 ). A Lyon, on chansonne volontiers aussi tel personnage en vue, ce dont les contemporains attestent largement( 1051 ). Très répandues, ces pratiques ne concernent pas seulement le cercle restreint des privilégiés et des bourgeois. Elles visent toutes les catégories sociales sans distinction et, du plus riche au plus humble, chacun redoute l'effet dévastateur de ces méchantes chansonnettes qu'on fredonne sur un air à la mode. Elles sont d'ailleurs nommément mises en cause par 3% de ceux qui portent plainte pour injures ou calomnies. Le sieur Journillon, notaire, témoin dans un procès intenté par l'un de ses voisins diffamé, expose à la barre »: « ....le déposant a entendu plusieurs fois une jeune femme....chanter une chanson sur les degrés de la maison appelant le sieur Perret (le plaignant) nez de perroquet, nez de bécasse....qu'il avait l'air d'un charlatan. Le déposant a souvent invité cette jeune femme à se contenir....et à cesser ses injures... »( 1052 ). Même type de protestation chez un couple de commis à l'encontre de la veuve Chatoux, raccomodeuse de bas : « Un jour de la semaine dernière....la femme Chatoux fit chanter par une petite fille mendiante une chanson dans la cour de la maison où habitent les plaignants dans laquelle chanson on tournait en dérision la façon dont s'habillent les dames. Lorsque la petite fille eut fini sa chanson, elle dit à plusieurs personnes qui écoutaient que ce n'était pas pour elles mais pour cette femme en montrant du doigt la femme du plaignant » ( 1053 ). Cette manière de procéder est destinée à déconsidérer la victime en la couvrant de ridicule. La moquerie et la dérision sont insupportables comme sont insupportables toutes les tentatives visant à dénigrer un individu en présence d'hommes ou de femmes du quartier. Apparemment anodin, le fredonnement de chansons peut vite tourner à l'aigre. Jean Garmier, maître forgeur, et sa femme, le savent bien. Sa femme aussi. Tous les deux, à ce qu'ils prétendent, sont victimes de la jalousie des voisins, lesquels entonnent, tous les soirs, d'abominables couplets : « ....ils se sont avisés de chansonner la dame Garnier et dans leurs chansons ils mêlaient les plus grandes invectives, les plus affreuses injures et occasionnaient le plus grand scandale... ». Qualifiées de « sottises » par les plaignants, deux de ces rengaines sont versées au dossier ( 1054 ). Stigmatisant toutes les deux, sur le mode humoristique, l'inconduite sexuelle de l'épouse, elles donnent à cette affaire l'apparence d'un charivari ( 1055 ). Ainsi, ressentie par les uns comme une attaque inqualifiable, considérée par les autres comme un moyen de condamnation et de censure efficace, la chanson sait faire éclater le scandale. A sa manière, elle rythme aussi la vie du quartier.

5% environ des calomnies procèdent par voie écrite. Le plus souvent, il s'agit de lettres anonymes, parvenues aux victimes par la Petite Poste ou glissées à la sauvette sous les portes. En général, ces missives sont rendues publiques par les intéréssés eux-mêmes, question de couper court aux rumeurs et de mieux pouvoir se disculper : « Lundi dernier, dépose un marchand farinier, entre dix et onze heures du matin, étant dans un cabaret....avec....le sieur Vachon maître boulanger, ce dernier fit lecture d'une lettre incisive adressée au plaignant par la veuve Coquard laquelle lettre incisive contenait des invectives graves....Après cette lecture le déposant et le sieur Vachon se rendirent chez la veuve Coquard....lui demandèrent s'il était vrai qu'elle avait fait écrire cette lettre....qu'elle en convint et répéta les faits injurieux » ( 1056 ). Des calomniateurs plus argentés n'hésitent pas à faire imprimer des pamphlets ou des libelles et à les distribuer dans différents endroits du quartier. Jérôme Trenet, maître et marchand tireur d'or, se plaint d'être insulté dans un mémoire diffusé sous cape par un artisan ( 1057 ). Un maître chirurgien, le sieur Perret, accuse un de ses collègues et voisins, le sieur Dutrech, de lui avoir dérobé divers effets. Ce dernier, eplique-t-il, a « ....fait imprimer anonymement un libel qu'il a répandu et fait répandre dans tous les caffés, chez tous les confrères du suppliant et dans son quartier.... ». La brochure en question, est jointe aux autres pièces du procès. Elle expose, sur un mode humoristique et cinglant, les griefs du détracteur qui signe du nom de Panurge ( 1058 ).

La calomnie peut encore adopter d'autres formes, plus originales, le graffiti par exemple gribouillé à la va-vite et exposé au regard de tous : Philibert Delormas, étudiant en droit, poursuit en justice « des quidams (qui) ont écrit sur une pierre d'ardoise dans le café du sieur Guiffrey Delormas, le Gallopin, le Saoulot et le filloux »( 1059 ). Jean Zanety, compagnon platrier, dénonce l'animosité d'un marchand de plâtre qui « ....a écrit une fois en présence de plusieurs personnes que celui qui a fait les corniches en plâtre du cabaret Savoy est un âne et âne mourra »( 1060 ).

Enfin, pour achever ce tableau des pratiques diffamatoires écrites, il faut évoquer les très nombreux placards, affiches, pancartes ou écriteaux, écrits maladroitement et fixés à la hâte sur les portes des appartements ou à l'entrée de l'immeuble. Un domestique et son employeur - il s'agit d'une cabaretière - sont ainsi dénoncés et calomniés par un couple de marchands qui sont allés « ....jusqu'à afficher un écriteau sur la porte du cabaret contenant les mots Concubinage, Mendiant Insolent si tu branles tu iras en galères avec les autres » ( 1061 ). Un notaire réputé, le sieur Dussurgey, s'indigne de l'effet destructeur que causent sur l'opinion publique les affichettes manuscrites, répandues à proximité de son domicile et lui imputant de coupables prévarications ( 1062 ). Parfois, insérés dans les procédures judiciaires, quelques-uns de ces placards diffamatoires sont parvenus, intacts, jusqu'à nous. Consignés souvent de manière phonétique, offerts à la lecture du voisinage, ils portent à la connaissance de la collectivité les querelles de ménage, les transgressions des locataires ou colportent les racontars. Un seul exemple : le 10 février 1777, une marchande à la toilette, la dame Lassieux, porte plainte pour diffamation. Un témoin raconte. « Dans le mois d'octobre dernier....ayant vu plusieurs personnes attroupées au devant la porte d'allée de son domicile occupées à lire un placard ou affiche, il s'approcha et ayant vu que c'était un libelle qu'on avait attaché au mur avec quatre poins à cacheter il s'en empara et le remit à la femme Lassieux.... ». Suit l'affichette en question : « La Lassieux charpantiere et une insigne voleuse escroqueuse de servietes dans les auberge a la foire de mônmerle 1773 prete sur gage â 24 sol par louis par moy nie les effets des gens elle a aussi volé les balots de dorure dans lécurie de M. véliase elle les â vandu â la joli de viene lorsque elle fut areté elle disait â son mari hautement nous somes perdu voilla ce qui la randu un peut dodue car avant ce temps elle n'avait point de bas » ( 1063 ). La maladresse stylistique et la mauvaise orthographe ne doivent pas occulter l'essentiel, à savoir le rôle incontestable que joue l'écriture dans la société lyonnaise d'Ancien Régime, y compris comme mode de production des injures. Bien que le canal principal d'information soit oral, le recours à l'écrit, l’imprimé ou le manuscrit dévoile des habitudes culturelles originales. Le test de la signature, apposée par les témoins à la suite de leur déposition, donne d'ailleurs un aperçu significatif de l'alphabétisation des Lyonnais à la fin du XVIIIème siècle.

Graphique 25.
Graphique 25.

Il n'est pas question d'étudier ici l'instruction élémentaire ou les progrès de l'écriture à Lyon, à la veille de la Révolution. Cette question a déjà fait l'objet de nombreuses études ( 1064 ). Il s'agit seulement de rappeler, à la lumière des chiffres, que l'accès à l'écriture, s'il se vérifie systématiquement dans les groupes sociaux élevés (les négociants, les membres des professions libérales, les nobles et les bourgeois), recouvre une réalité très différente dans les classes populaires, selon les catégories professionnelles. Un véritable dimorphisme sexuel, d'autre part, place les femmes très en deçà de leurs conjoints quant à leur capacité à signer. Une majorité d'entre elles, épouses d'un homme issu du menu peuple, veuves ou célibataires employées comme ouvrières dans les manufactures, est analphabète. Globalement et tous sexes confondus, le pourcentage des illettrés est plus important dans les secteurs d'activité les moins spécialisés : chez les journaliers, les affaneurs, les voituriers, les maçons, davantage encore chez les dévideuses de soie ou les filles de magasin, le taux d'alphabétisation est toujours inférieur à 50%. A l'inverse, dans les catégories artisanales, deux hommes sur trois environ savent lire et écrire ( 1065 ). Il est vrai que le métier exige, en principe, la tenue d'un livre de comptes et nécessite souvent une correspondance avec la clientèle et/ou les fournisseurs. Dans ce paysage culturel disparate, il n'est pas étonnant que les pratiques orales et écrites s'interpénètrent ou se côtoient souvent. Une culture spécifique en émerge, mélangeant subtilement des modes de communication différents dont les archives reflètent quelques-uns des aspects.

La calomnie, on l'a vu, suscite l'indignation. Celle de la victime, bien sûr, mais aussi celle de la communauté, lorsque le scandale engendré par les médisances prend des proportions excessives. Le seul recours possible est alors la requête auprès des autorités afin d'effacer la mauvaise impression laissée par les propos diffamatoires. L'action en justice proprement dite n'est, en principe, engagée que lorsque le calomniateur maintient ou réitère l'injure. Si c'est le cas, la condamnation de l'offenseur peut recouvrir des formes différentes. Dans un premier temps, ceux qui ont en charge l'ordre public - le capitaine du quartier, le commissaire, le lieutenant de police, le lieutenant criminel de la Sénéchaussée ou l'un de ses adjoints - adressent un simple avertissement au coupable, en lui interdisant de récidiver sous peine de sanction ( 1066 ). Quand la mise en garde ne produit pas l'effet escompté ou encore lorsque l'offense est trop grave, la victime, le plus fréquemment, saisit les juges. Ceux-ci disposent, pour mener à bien leur action, d'ordonnances, de recueils de lois et de règlements établis par les juristes. Assurément, l'ordonnance de 1270 qui prévoyait déjà des amendes en cas d'injures n'est plus de mise ( 1067 ). En revanche, les écrits jurisprudentiels fournissent aux juges un certain nombre d'éléments sur lesquels ils peuvent s'appuyer. Du Rousseaud de la Combe explique ainsi que « pour simples injures verbales, on ne peut décréter de prise de corps ». Ou encore que « les héritiers du défunt décédé durant l'instance doivent donner acte à l'injurié qu'ils le tiennent pour homme de bien et d'honneur » et payer les frais de la procédure ( 1068 ). Dans son Dictionnaire, Furetière précise qu'il « est défendu d'informer pour injures légères, ou verbales, si elles ne sont atroces et dites à des gens de condition », soulignant ainsi que la justice, réticente à sanctionner les injures des classes populaires, est avant tout soucieuse de l'honneur des Grands ( 1069 ). Toutes ces dispositions sont reprises par les juges lyonnais qui les complètent en cas de besoin. Le plus souvent, un individu reconnu coupable de calomnie doit admettre en présence de plusieurs témoins (quatre, six, parfois plus) l'honorabilité et la probité de la victime. D'autre part, les frais de justice, auxquels s'ajoutent parfois des dommages et intérêts, sont toujours à la charge du coupable. Dans les cas les plus graves de diffamation, l'offensé peut obtenir une réparation écrite qui se présente sous la forme d'un correctif, imprimé en plusieurs exemplaires et affiché en différents endroits, selon les voeux de l'intéressé. La réparation publique de l'offense s'inscrit dans la logique d'un monde où les comportements et les valeurs sont très fortement externalisés. La justice, dans ses verdicts, ne l'oublie pas. En témoignent les sentences du Tribunal de la Sénéchaussée criminelle, consignées dans les plumitifs d'audience. Un seul exemple suffira : un maître charpentier, le sieur Jarret, est insulté, par deux hommes, un affaneur et un charpentier, qui le traitent publiquement de voleur. Ces individus récidivent quelques jours plus tard, devant les membres de sa confrérie, dite des Pénitents Blancs ( 1070 ). La victime porte plainte et, trois mois plus tard, obtient réparation. Le verdict est sans appel : les calomniateurs « sont condamnés à déclarer....en présence de 4 témoins aux choix (de l'offensé)....qu'ils le reconnaissent pour homme d'honneur et de probité et non entaché des injures....de laquelle déclaration acte sera rédigé ....et expédition délivrée à ladite partie (c'est-à-dire à l'offensé) aux frais (des condamnés)....ordonné en outre que pour réparation desdites injures graves et diffamatoires....(les coupables) sont solidairement condamnés....en 60 livres de dommages et intérêts et en tous les dépens de la procédure....défense de récidiver....ordonné enfin que notre présent jugement sera notifié à la Confrérie des Pénitents de Saint-Charles....et émargé sur leur registre.... » ( 1071 ). Ainsi, soucieuses de réhabiliter la victime dans son honneur, les autorités judiciaires exigent des coupables qu'ils reconnaissent leurs torts. En reniant publiquement les injures qu'ils ont proférées, les condamnés, désormais, sont tenus par leur propre parole. Pour plus de sûreté, cette rétractation est consignée par écrit. Si l'on espère, de la sorte, éviter toute nouvelle incartade, c'est qu'une récidive serait considérée comme une dénégation de la parole donnée. Une telle attitude flétrirait infailliblement l'honneur de leurs auteurs.

Notes
1045.

() Arch. dép. Rhône, BP 3466, 28 juillet 1780.

1046.

() Arch. dép. Rhône, BP 3473, 29 août 1781.

1047.

() Arch. dép. Rhône, BP 3462, 1 février 1780.

1048.

() Arch. dép. Rhône, BP 3508, 10 juillet 1786.

1049.

() Arch. dép. Rhône, BP 3482, 3 octobre 1782.

1050.

() Mercier (L.S.), op. cit, p. 204. En Languedoc, ces pratiques sont très courantes aussi : Castan (N. etY.), Vivre ensemble, Ordre et désordre en Languedoc (XVIIème-XVIIIème siècles), op. cit., pp. 26-29.

1051.

() Dans une lettre datée du 29 mars 1733, le Président Dugas écrit ainsi à son ami M. de Saints-Fonds : « J'ai ouï dire qu'on chansonnait M. L'archevêque, mais je n'ai vu ni ne me soucie de voir ces impertinentes pièces », Poidebard (W.), op. cit., p. 133.

1052.

() Arch. dép. Rhône, BP 3454, 12 mars 1779.

1053.

() Arch. dép. Rhône, BP 3473, 29 août 1781.

1054.

() Première chanson : « Au chemin neuf une bourgeoise - jouait la farce avec son compagnon - étant après gouter l'embaleur est entré - avec son beau frère ils se sont retirés - faisant St Pierre par indulgence - ils ont été cherché le pauvre Claude dans la rue des Bouchers - chez la dame en question qu'on ne dit pas son nom - parce que notre bienséance a laissé de nous notre prudence - pour sa maîtresse de quelle façon fait-il - il faut je jure avoir bon appétit - c'est plutot a l'argent qu'a tous ses agréments qu'il lui fait bonne mine - il n'y a pas son portrait pareil en Chine - m....(illisible) ce que vous forgé pour les autres vous le forgé pour vous ». Deuxième chanson : «  Je serais faché de mourir - charmant enfant de Pierre Scize - sans vous prier de pardonner - et d'oublier touttes mes sottizes - ouy il est vrai que j'ai manqué - mais pardonnez (bis) - oui il est vrai que j'ai manqué - il faut oublié le passé (bis) - ouy je dois a tous vous avouer - j'aurais tort d'en faire un mistère - oui mon mary m'a atrapé - dans une chambre tête à tête - au comble du plux doux plaisir - ah quel ennuy (bis) - au comble du plus doux plaisir il nous a surpris sur un lit (bis) - je me jettai à ses genoux - jugez quelle fut ma surprise - croyant d'apaiser mon époux - mes raisons furent inutiles - mais ce n'était qu'à mon amant - qu'il en voulait (bis) mais ce n'est qu'à mon amant - mais il avait battu (illisible) - si mon mari veut revoir - c'est par un effet de sa grace - car il est vrai que les chinois - sont des gens qui ont l'ame basse - tous ceux qui sont marqués au B. - vous le savez (bis) - sont difficiles à contenter - tous ceux qui sont marqués au B. (bis) - sont difficiles à contenter - prenez prenez exemple à moi - jeunes femmes de Pierre scize - soyez fidelles à vos maris - tot ou tard vous serez surprises car dans notre joly quartier - vous le saver (bis) - comme moy vous ferez chanter (bis) - ne croyez pas que tout cecy - sort sous la forme de critique - tout le quartier est bien instruit - de cette vie libertine - si nous venons pour la chanter - c'est pour vanger - si nous venons pour la chanter - c'est pour vanger les prisonniers (bis) ».

1055.

() Arch. dép. Rhône, BP 3484, 1er juillet 1782.

1056.

() Arch. dép. Rhône, BP 3483, 16 décembre 1782.

1057.

() Arch. dép. Rhône, BP 3465, 30 juin 1780.

1058.

() Arch. dép. Rhône, BP 3454, 12 mars 1779.

1059.

() Arch. dép. Rhône, BP 3462, 31 mars 1780.

1060.

() Arch. dép. Rhône, BP 3469, 16 janvier 1781.

1061.

() Arch. dép. Rhône, BP 3480, 17 juillet 1782.

1062.

() Arch. dép. Rhône, BP 3481, 19 juillet 1782.

1063.

() Arch. dép. Rhône, BP 3436, 10 février 1777.

1064.

() Ainsi Garden, (M.), « Ecoles et maîtres: Lyon au XVIIIème siècle », Cahiers d'histoire, tome XXI, 1976, n° 1-2, p.133-150; Kleinclausz (A.), Dubois (L.), Dutacq (F.), Histoire de Lyon, Masson, 1954, VIII-440 pages, T. II, de 1595 à 1814, pp. 200-207 ; Gutton (J.P.), « Dévots et petites écoles: l'exemple de la généralité du Lyonnais », (extrait du colloque de Marseille, le XVIème et l'éducation in supplément de la revue Marseille n° 88, 1er trimestre 1971, pp. 9-14.

1065.

() La capacité à signer ne signifie pas nécessairement l'alphabétisation complète. Ainsi, par exemple, Léonard Margaron, maître maçon, qui signe son interrogatoire en déclarant ne pas savoir lire (Arch. dép. Rhône, BP 3453, 20 janvier 1779). La signature, cependant, demeure le seul critère utilisable par l'historien pour pouvoir apprécier le degré élémentaire d'instruction.

1066.

() Cf. deuxième partie, chapitre 3, A, 1.

1067.

() « Si quelqu'un dit des injures à un autre....et que le fait soit prouvé, il paie 5 sous au plaignant et 5 sous à la justice. Mais la femme ne sera tenue qu'à la moitié de l'amende qui est de 3 sous ». Isambert, op. cit., T.II, p. 615, V° Injures.

1068.

() Du Rousseaud de la Combe (G.), op. cit., V° Injures.

1069.

() Furetière (A.), op. cit., T.II, V° Injure.

1070.

() Arch. dép. Rhône, BP 3454, 13 mars 1779.

1071.

() Arch. dép. Rhône, Plumitif d'audience (1778-1790), BP 2837, 28 juin 1779.