C. Les armes et les instruments offensifs des violents.

Si les rapports médicaux permettent de localiser et d'évaluer le degré de gravité des blessures dont se plaint une victime, en revanche, ils s'avèrent insuffisants pour savoir la façon dont elles ont été occasionnées. L'agresseur a-t-il agi à mains nues ? S'est-il aidé d'une arme blanche, d'une arme à feu ? Ou bien a-t-il utilisé un objet familier, transformé pour l'occasion en instrument offensif ? Difficile à dire à partir des seules expertises médicales. Tout au plus les médecins évoquent-ils parfois l'existence de plaies engendrées par des morsures, des coups de griffe ou encore par « un objet contondant ou tranchant », sans préciser lequel. C'est pourquoi, les seuls documents dont on puisse véritablement tirer parti restent les plaintes des victimes - avec tous les risques d'exagération et de surenchère qu'on sait – « corrigées », si l'on peut dire, par les dépositions plus mesurées des témoins. Leur examen permet de distinguer deux types de querelles : celles dans lesquelles les violents affrontent leur adversaire à mains nues et celles où il est fait usage d'un instrument offensif, qu'il s'agisse d'une arme à proprement parler ou d'un objet quelconque, détourné de sa fonction première.