6.3 L'usage du dictionnaire papier

Les études sur l’utilisation du dictionnaire papier (Bogaards, 1988) montrent qu’une très forte proportion déclare se servir du dictionnaire au moins une fois par semaine. Il faut cependant faire la différence entre le dictionnaire monolingue et le dictionnaire bilingue. Le second est le plus utilisé (au moins une fois par semaine pour 97 % contre 60 % pour le premier) mais la fréquence diminue avec le niveau de l’apprenant : plus celui-ci s’élève et plus l’emploi du monolingue augmente.

Malgré une utilisation importante du dictionnaire papier par les apprenants, notamment au cours de la lecture d'un texte dans une langue étrangère ou lors d'une traduction, son utilité n'est pas toujours évidente. Selon Bogaards (1995), plusieurs expériences ont montré que le dictionnaire ne semblait pas améliorer la compréhension des textes d'une manière significative. Pour cela, il avance plusieurs raisons :

Face à ce constat, Bogaards en déduit qu'il faut, d'une part, avoir un niveau de connaissance avancé sur la langue pour pouvoir profiter des informations contenues dans les dictionnaires, et d'autre part, avoir une bonne dose de ténacité et de courage.