7.4 Processus de définition et de génération des activités

Dans cette section, nous allons montrer que cette grande variété d’activités que nous venons de présenter, n’est pas générée aléatoirement. Même si l'utilisation des possibilités de génération aléatoire confère de multiples avantages, il faut se garder de proposer une grande quantité d'exercices choisis au hasard : l'apprenant prendra son temps à traiter de nombreux exercices qui ne lui apporteront rien, parce que trop faciles, trop difficiles ou simplement non pertinents.

Dans le cadre de l’environnement « AL-Mu c aLLiM », la génération des activités répond à deux contraintes : d’une part aux spécificités des textes à étudier et d’autre part aux besoins des apprenants en matière d’apprentissage. L’auteur peut, en effet, définir pour chaque partie du texte à étudier un ensemble d’activités statiques pour tester le degré de compréhension du texte par les apprenants. A chacune de ces activités, il doit associer les niveaux des apprenants visés pour que le système n’utilise que les activités les plus appropriées.

D’autre part, l’auteur peut aussi sélectionner des activités génériques que le système adaptera automatiquement aux connaissances des apprenants. Ces activités lexicales ou grammaticales ne peuvent être efficaces, que si elles touchent les compétences précises que l'on veut renforcer chez l'apprenant.

Pour atteindre cet objectif, chaque activité a été définie avec la compétence linguistique visée. Le système se base d’une part sur les lacunes de l’apprenant, à partir des données fournies par le modèle de l’apprenant (cf. chapitre 8), pour choisir l’activité la plus appropriée, et d’autre part, sur les unités lexicales traités dans le dictionnaire personnel (cf. § 9.5), pour choisir les items de l’activité. Par exemple, l’activité de la figure (7-1), a été générée pour un apprenant qui ne maîtrise pas très bien le participe actif des verbes de la forme (IV). Le choix du verbe (بَالَغَ – يُبَالِغُ : BâLa G a – YuBâLi G u) = (« exagérer » ), a été dicté par le fait qu’il était présent dans le texte à étudier et que l’apprenant l’a traité dans son dictionnaire personnel. Ainsi, si la construction précise de ces activités repose sur la fonction aléatoire, celle-ci est paramétrée.

Le module de définition et de génération des activités, se base sur une base de données de type relationnelle, dont nous avons schématisé ses principales entités et relations (figure 7-6). Cette base est en relation avec d’autres bases de données (DIINAR, PROLEMAA, le modèle de l’apprenant, le dictionnaire personnel) que nous avons présenté sur le schéma en pointillés. Nous reviendrons dans le dernier chapitre, sur les relations entre ces différentes bases de données.