VII.3. Vichy, la ruine de l’école rurale.

L’arrivée au pouvoir d’un Maréchal octogénaire, en pleine débâcle, sonne le glas pour la III ème République et son école. Le renouveau, la jeunesse sont pourtant revendiqués par les hommes du Maréchal, empreints, quant à eux, de sentiments revanchards et passéistes. Ce sont essentiellement la répression, le démantèlement de l’école laïque qui caractérisent la politique de Vichy, bien plus que la capacité de conduire les réformes annoncées à renfort de propagande.

De l’avis d’un grand nombre de généraux, dont de Gaulle, la défaite résulte d’une décadence morale et politique qu’il faut s’atteler à corriger. Pour Weygand, ‘“ l’ancien ordre des choses, c’est à dire une politique de compromissions maçonniques, capitalistes et internationales nous a conduits là où nous en sommes”. 117 Le terrain politique du moment est marqué par les aboiements de l’extrême-droite, à son heure dans la défaite de la raison et des armes. La France, coupée en deux, abasourdie par le choc de l’exode, des privations et bientôt par l’occupation, se sent bien coupable d’avoir cru au bonheur et à la paix. L’annonce de la fin des hostilités, par la signature de l’armistice du 22 juin 1940, est accueillie comme un soulagement. Les propos du Maréchal Pétain attestent du peu d’esprit combatif, de la résolution de ‘“sauver l’âme du pays’ , plutôt que de choisir l’engagement d’une reconquête du territoire par les canons alliés. La priorité est d’instituer un ordre nouveau, qui prend en tous points l’apparence d’une croisade contre les valeurs nées de la Révolution de 1789, une antithèse du Front Populaire. La Révolution Nationale entend, dès lors, promouvoir un homme nouveau, dans une société nouvelle, sur des valeurs passéistes cependant. Paradoxalement, les hommes au pouvoir vont placer tous leurs espoirs dans l’éducation de la jeunesse.

La Révolution Nationale concrétise les voeux du Maréchal. L’homme a forgé sa légende en apparaissant comme celui qui avait su stopper l’offensive allemande à Verdun et vaincre les mutineries de 1917, au prix de l’exécution de quelque soixante-dix poilus. Son accès au pouvoir de Pétain se produit dans la panique, sous le poids de l’exode. Rares sont ceux qui se montrent assez lucides pour en deviner les conséquences. Sur fond de haine, celles-ci ne se font pas attendre, visant particulièrement les étrangers et les derniers défenseurs des valeurs de la République. Pour en finir avec celle-ci, la Révolution Nationale s’attaque aux communistes, aux francs-maçons, aux gaullistes, à tous ceux que la politique de Vichy désigne comme la cause de tous les malheurs de la Patrie. Il faut un temps de réaction à l’opinion, trop longtemps bercée par une arme nouvelle et redoutable, la propagande. L’idée d’un accord secret avec de Gaulle est répandue, tandis que les évictions, les procès et les rafles ne manqueront pas d’entamer la crédibilité d’un Gouvernement allant au delà des attentes de l’occupant. Ce n’est pas seulement la machine allemande qui vient de gagner, c’est aussi l’aveuglement et la suffisance des autorités militaires. 118

Pétain voue une profonde antipathie aux instituteurs. Dès 1934, lors d’un discours au centre Interallié de Paris, il les accuse de ‘“vouloir détruire l’Etat et la Société, en élevant les jeunes dans l’ignorance ou le mépris de la Patrie’ ”. La droite emprunte le refrain de la faillite de l’école inféodée au puissant Syndicat National des Instituteurs et sous tutelle de la Franc-Maçonnerie. Après avoir vivement combattu le concept d’une école publique, la droite nationaliste glorifie les résultats et les valeurs autrefois portés par ‘“cette grande oeuvre d’instruction”’. De l’avis des émules de la Révolution Nationale, ‘“la décadence morale”, “la perte du sentiment patriotique”’ prennent racine dans les classes. Certains s’émeuvent de ce que la calligraphie ne soit plus aussi appliquée, d’autres s’inquiètent des fautes d’orthographe ou de l’augmentation des erreurs de liaison ou encore de ponctuation à la lecture. Pour ces faux amis de l’école publique, la débâcle offre l’occasion rêvée de faire porter aux instituteurs la responsabilité de ce qui reste, avant tout, une sévère défaite militaire. Quand bien même l’opinion publique douterait du bien fondé des accusations d’anti-patriotisme proférées à leur encontre, la propagande dénonce leur manque de prouesse dans l’art militaire. En effet, le rang d’officier rendu accessible aux instituteurs, bon nombre d’officiers supérieurs, assimilant, sans doute, l’art militaire à l’héritage de titres et de traditions, ne voyaient pas d’un bon oeil arriver à des postes de commandement des intellectuels ayant, dans leur grande majorité, choisi le camp de Dreyfus. Lors de la première guerre mondiale, les instituteurs avaient pourtant payé un lourd tribut à la victoire. Avec la défaite, ils sont désormais accusés d’avoir fui. Pétain écrit en juillet 1940 à l’Ambassadeur des Etats-Unis, William Bullitt, ‘“la France a perdu la guerre parce que les officiers de réserve ont eu des maîtres socialistes’ ”. Le Maréchal, qui, en d’autres temps, avait espéré le Ministère de l’Instruction Publique, décrète la fermeture des Ecoles Normales car elles constituaient, à ses yeux, un lieu d’embrigadement, foyer d’idées ayant produit la division entre les bons français.

Elles sont remplacées par quelque 68 instituts de formation professionnelle où une année suffit à l’initiation des futurs maîtres d’école. Il ne reste plus qu’à installer la Révolution Nationale dans l’esprit et les moeurs de la Jeunesse de l’époque.

Certains aspects de la politique de la jeunesse trouvent racine dans le ressentiment engendré par les avancées de l’école pour tous et sont nourris en référence à une idéologie fascisante, cléricale et accessoirement teintée de ruralisme. Au lendemain de la première guerre mondiale, les Compagnons de l’Université Nouvelle avaient demandé qu’une même instruction soit donnée à tous les enfants jusqu’à treize ans, intégrant lycées et collèges dans l’école primaire. Le tollé avait été général, y compris dans les propres rangs des professeurs de grands établissements. Il faudra attendre les années soixante pour qu’aboutisse le projet. 1940 est l’année des règlements de compte à l’encontre d’une école républicaine ayant pour objectif l’accomplissement de sa démocratisation, notamment par l’instauration prochaine de l’école unique. L’accès aux Collèges et aux Lycées, les études secondaires demeurent l’apanage des classes aisées, en mesure de financer un enseignement long et désintéressé. En effet, les humanités, comme en témoignent les Instructions de 1890, révèlent l’esprit de ces études, par la formule suivante: ‘“donner par la vertu dont la majeure partie se perdra, une culture qui demeure’ ”. Malgré la loi Astier (25 juillet 1919), faisant obligation aux communes d’organiser un Cours Complémentaire, l’enseignement technique reste un parent pauvre du système éducatif français, alors dispensé sans grande cohérence. Quant au primaire supérieur, conduisant jusqu’au brevet élémentaire et au brevet supérieur, sa vocation sera de préparer à la vie professionnelle, notamment par les nombreux débouchés auxquels ces diplômes conduisaient, par le biais de la fonction publique.

L’élitisme et le ségrégationnisme vont être les réponses données par Vichy, pour verrouiller l’enseignement secondaire. La gratuité se perd au profit d’un système de bourses, accordées non plus par concours, mais par examen des candidatures. Le Ministre de l’Education, J. Carcopino, rétablit la rétribution scolaire dans tous les établissements, à partir de la classe de seconde. A ce titre, il se félicite de ce que l’opération viendra rompre avec l’encombrement des classes par des ‘“éléments parasitaires inaptes aux études classiques’ ”. En 1940, les classes élémentaires des lycées et collèges sont rétablies; la réforme doit maintenant porter sur la question des humanités. A Vichy, les avis sont partagés, bien que toute la réaction soit acquise aux humanités classiques, à base de culture grecque et latine. J. Carcopino opte pour un compromis entre la culture classique, qui sera donnée dans les lycées et les études modernes des collèges, résolument plus scientifiques. Enfin, la création du Diplôme d’Etudes Primaires Préparatoires constitue une véritable barrière pour l’accès à l’enseignement secondaire. Après s’être attaqués aux maîtres et avoir filtré l’accès à l’enseignement secondaire, les hommes de Vichy établissent de nouvelles instructions à destination de l’école primaire. Les réformes de Vichy sont surtout marquées par l’ignominie à l’encontre des enfants juifs avec le numerus clausus qui limite à 3°/° l’accès des étudiants israélites, dans le cadre de la loi du 6 juin 1941 proposée par l’Amiral Darlan et établie par le Ministre Jean Carcopino.

Un enseignement pratique et tout patriotique inspire le changement véritablement escompté. Un certain nombre de manuels, trop éloquents sur la Révolution de 1789, sont interdits. L’histoire et la géographie, à l’écho des Instructions de 1938, doivent s’inscrire dans une réalité locale. Les écoles sont invitées à constituer de modestes petits Musées, mémoire des cultures et des folklores locaux. Les maîtres sont incités à produire des monographies de leur commune. Vichy entend radicalement tourner la page du passé jacobin et centralisateur et appelle les instituteurs à organiser des cours facultatifs de langues dialectales. L’absence de manuels, les doutes et le manque de compétence des maîtres en la matière expliquent l’échec patent de cette tentative destinée à ancrer les jeunes dans leur pays natal. Les travaux manuels ne sont pas en reste, en vertu de l’affection portée aux bons artisans français par le Maréchal. C’est une manière de préparer de bons ouvriers, de bons ruraux, en leur inculquant l’amour des choses bien faites. Seulement, la pénurie est telle que les plus modestes ambitions en la matière doivent être rapidement corrigées à la baisse.

Pour le nouveau Gouvernement, l’analyse des causes ayant entraîné la défaite de la France renvoie à la décadence physique et physiologique dans laquelle le peuple s’est laissé conduire. Obésité et apathie peuvent se guérir, notamment par la pratique de la méthode Hébert. A longueur d’exercices mécaniques fastidieux, copiant en cadence les gestes naturels dont la vie sédentaire moderne prive, l’homme nouveau corrige l’alourdissement de son corps. Il en va de la sauvegarde de la race en péril. La politique du sport et des loisirs du Front Populaire, conduite par Léo Lagrange et Jean Zay, avait été qualifiée de droit à la paresse. La droite assimilait cette tentative à un abrutissement de la jeunesse, pour mieux l’embrigader. Sous le Gouvernement de Vichy, neuf heures hebdomadaires d’activités d’éducation générale sont données dans les classes primaires. Dans les faits, elles sont déclinées en de simples sorties de plein-air, des actions de bienfaisance (collecte de doryphores), des classes promenade et parfois, seulement, sous la forme d’activités sportives plus ou moins ludiques. L’opinion générale est très hostile au sport, apparenté à un luxe et à des habitudes réservées aux classes aisées. Les populations laborieuses aspirent à d’autres priorités et s’inquiètent des conséquences de telles pratiques. La réaction, l’Eglise s’offusquent de ce que les filles, ‘“que rien ne dispose à l’exercice viril de la gymnastique’ ”, puissent se livrer à semblable débauche du corps. En la matière, la politique de Vichy fait un tonnerre de mécontentements. C’est un piètre résultat au regard de la propagande et de l’énergie déployées. Il marque la résistance des enseignants au régime quand, paradoxalement, s’installe définitivement l’éducation physique.

Les devoirs envers Dieu sont rétablis. Toutefois, si les effectifs de l’enseignement libre augmentent à la même période, si les portraits du Maréchal apparaissent sur les murs de toutes les écoles, le pouvoir hésite à véritablement rompre avec une prétendue neutralité, mythe de l’école sans Dieu. L’Etat français n’entend pas se déposséder de l’instrument éducatif quand il mobilise toute son énergie à façonner un homme nouveau.

Enfin, les hommes du Maréchal vont s’emparer de la mystique terrienne, préparer une renaissance rurale. Pétain aime lui même à se présenter comme le Maréchal-paysan. Il estime que les paysans sont en tous points un exemple. Pour lui, la victoire de la grande guerre est due à la masse des rudes paysans, si résistants, sachant endurer sans jamais reculer. Hitler n’est pas en reste, encourageant de ses voeux la transformation de la France en jardin de l’Europe, du fait de ses prédispositions climatiques et géophysiques. Vichy entend désengorger les villes, gangrenées par l’agitation socialiste, où plane le risque de métissage des populations. Les campagnes sont le berceau de la race, le terreau de la vigueur et de la sagesse d’un peuple à l’abri des prétentions intellectualistes. L’appel à la terre est concrètement encouragé par des mesures fiscales ou encore par la promesse d’une modernisation prochaine des campagnes. L’arrivée de l’eau, l’électrification sont annoncées jusque dans les hameaux les plus reculés. Dans la perpective de renouveau rural, le pouvoir se laisse aller jusqu’à compter sur le rôle pivot des instituteurs appelés, dans ce cadre, à remplir une haute et belle mission 119 . Dans la nouvelle école, il n’est pas de place au doute et, par leur foi professionnelle, en faisant appel à la richesse de leur vie intérieure, les enseignants, deviendront les artisans d’une mobilisation massive au profit du régime. Le véritable intérêt porté aux campagnes par la plupart des compatriotes du Maréchal comme par une partie des autorités réside dans le fait qu’elles constituent un précieux garde-manger. Les discours ruralistes seront sans conséquences véritables quant au recul de la friche. 120 Dans ce domaine, comme plus généralement, la Révolution Nationale, dès1942, ne semble qu’un mirage, une folie d’hommes dépassés qui voulaient faire machine arrière, entraînant les jeunes sur un monde injonctif et revanchard vers des réalités d’un autre âge. Après le temps de la Révolution Nationale, vient celui du collaborationnisme plus radical et authentiquement fasciste. Des hommes tels que M. Déat, J. Darnand et P. Henriot sont les instruments de transfert vers une politique nazie. L’épisode de la Révolution Nationale sous Vichy, jette le trouble, en raison de la faculté de ses artisans à avoir su s’emparer d’un certain nombre de questions qui heurtaient la société française dans ses contradictions. Les événements vont rapidement donner raison à un militaire rival, de Gaulle, pour qui un ‘“sursaut national’ ne peut pas se produire dans un pays occupé, en proie aux restrictions et dans le contexte d’un mouvement qui s’associe à la persécution et aux déportations. 121 C’est donc la Résistance qui relèvera le défi de restaurer une France libre.

‘“Travail, Famille et Patrie’ ”, c’est la devise de la France de Vichy, que son Gouvernement tente de répercuter dans son programme éducatif. L’esprit demeure d’inspiration fasciste, en ce qui concerne la politique de la famille fondée sur la sauvegarde de la race. Vichy n’en finit pas de dénoncer le recul démographique, marque de la décadence de la grandeur française. Le féminisme, la perte des repères familiaux sont la source de tels maux. Par l’instauration de la fête des Mères, le Gouvernement du Maréchal entend rompre avec les précédentes politiques, favoriser l’enseignement démographique, vanter les vertus de la vie familiale. Il faut convenir d’une reprise de la natalité à cette période, ce qui attesterait l’impact relatif de cette politique. La question rurale, quant à elle, restera longtemps entachée par l’épisode vichyste, en condamnant de véritables choix de société. S’il est un domaine où cette politique a marqué des points, c’est essentiellement celui de l’école, dont les principes laïcs et républicains ont été démantelés.

Après le choc de la défaite et une période attentiste, les enseignants, derrière la façade des chants dédiés au Maréchal, demeurent hostiles à la Révolution Nationale et grossiront régulièrement les rangs de la Résistance. 122

Notes
117.

JULIAN M., L’homme de juin 40, éd R. Lafont, 1980, p53.

118.

FONLUPT Paul, “Mémoires d’une vie”, Archives personnelles.

Dans ses mémoires, Paul Fonlupt relate le spectacle des cohortes de militaires fuyant l’avancée ennemie, non sans avoir préalablement pillé les caves champenoises. Ce témoignage d’un homme de la génération de Lucien Gachon est à citer tant par son exemplarité que pour sa discrétion. Ce parcours fait figure de symbole, nous permettant au passage d’honorer les nombreux anonymes qui surent garder raison et courage dans les circonstances les plus difficiles. Ancien combattant, Paul Fonlupt observe qu’à la même période des promotions et des médailles sont distribuées pour faits de guerre, en pleine dérobade. Contrairement à la majorité des anciens poilus, il se méfie de l’arrivée au pouvoir de Pétain, à qui il ne pardonne pas les fusillés pour l’exemple et, pour l’heure, l’empressement à se rendre aux allemands. Ce modeste peintre ne sera pas de la Légion des anciens combattants mais, dés la première heure, se montrera utile pour le maquis Charollais, tandis que Lucien, son fils, gagnera le Vercors pour échapper au S.T.O.

119.

“Les crises agricoles du passé sont nées de l’absence d’une vraie politique terrienne. En réalité, la condition paysanne était dédaignée, l’enseignement agricole insuffisant. Le régime nouveau veut changer tout cela. Une grande réforme est en préparation, qui fera à l’enseignement agricole une large place dés l’école primaire. Les instituteurs ruraux auront désormais à remplir une haute et belle mission.”

(Philippe Pétain, Appel du 20 avril 1941).

120.

Quelques extraits des discours du Maréchal Pétain sont édifiants:

“La terre ne ment pas, elle demeure votre recours. Elle est la Patrie, elle-même. Un champ qui tombe en friche, c’est une partie de la France qui meurt. Une jachère de nouveau emblavée, c’est une portion de terre qui renaît” .

(Philippe Pétain, appel du 25 juin 1940).

121.

Le général De Gaulle a écrit dans ses mémoires, Le Salut:

“Si, dans le domaine financier et économique, ces technocrates de Vichy s’étaient conduits malgré toutes les traverses avec une incontestables habileté, si, d’autre part, les doctrines sociales de la Révolution Nationale, organisations corporatives, Chartes du Travail, privilèges de la famille comportaient des idées qui n’étaient pas sans attrait, le fait que entreprise se confondait avec la capitulation ne pouvait que rejeter les masses vers une toute autre vision...”

122.

Dans l’ouvrage, “De Vichy au Mont-Mouchet, L’Auvergne en guerre 1939.145 .”, (Institut du Massif Central, 1991, 120 f) , A. Gueslin écrit (p. 25):

“ En fait, il est probable que le comportement des enseignants a évolué comme celui de l’opinion. Le choc de la défaite provoqua un attentisme qui évolue, dés 1941, vers le doute, voire vers l’hostilité déclarée. En 1941, le président de la Légion de la Haute -Loire estime à 60 °/° la proportion des instituteurs hostiles à Pétain. Certes, entre l’hostilité déclarée et l’engagement dans la Résistance, il y a eu écart. Cependant, l’important travail de recherches d’Eric Mathieu conclut à une surreprésentation des enseignants dans la Résistance, légère s’agissant des instituteurs, très nette s’agissant des professeurs.”