1. prescriptions

Le dénouement est un lieu saturé de recommandations qui figure en très bonne place dans le canevas des règles de la dramaturgie classique. Par exemple, dans le traité de Conti (1666), qui est une diatribe contre le théâtre et non un traité de poétique, le dénouement est évoqué dès le premier paragraphe à côté d’autres incontournables de la théorie, comme les caractères ou les trois unités :

‘“La critique ordinaire de la Comédie fonde ses jugements sur l’application qu’elle fait des règles de la poétique aux ouvrages des particuliers dont elle prétend découvrir les défauts, ou les beautés. Elle considère le choix du sujet, soit qu’il soit historique, fabuleux, ou mêlé. Elle en regarde le commencement, la suite et le dénouement ; si les passions y sont traitées avec délicatesse, ou avec force et véhémence selon leur nature, ou selon leur degré ; si les caractères des nations, des âges, des conditions, des sexes et des personnes y sont gardées ; si l’action, le temps, et le lieu sont conformes aux règles que les poètes se sont prescrites…”  97 .’

On a là comme le sommaire d’un traité de poétique, que Conti ne fera pas, et dans lequel on voit que la question technique du dénouement est une figure imposée. De même dans Houdar de La Motte (1730), p. 734, le dénouement fait figure de “grande règle” :

‘“Les Pradon et les Boyer ont connu les grandes règles, les unités, la liaison des scènes, l’exposition, le nœud, le dénouement, et jusqu’à un certain point la nécessité de soutenir les caractères et d’imiter les passions…”.’

Notes
97.

Conti (1666), p. 194.