c. dénouement ou catastrophe ? péripétie ou catastrophe ?

La paire constituée par le couple dénouement / catastrophe est au moins aussi capricieuse. Il s’agit d’un couple de synonymes apparents, facilement mis l’un pour l’autre. Chez les lexicographes consultés  152 , catastrophe, au contraire de dénouement, est attesté dès le seizième siècle avec son sens technique. Dans le lexique d’Huguet, le terme n’est même qu’un mot technique, emprunt savant au lexique grec de la dramaturgie, réservé à la langue de la poétique et sans emploi dans la langue ordinaire. Il est d’ailleurs attesté dès les premiers traités français de poétique  153 , alors que, comme on l’a dit, dénouement doit attendre la fin du premier quart du dix-septième siècle, avec Chapelain, pour trouver ses premières attestations techniques. Au demeurant, l’avènement de dénoue­ment ne fera en rien baisser la fréquence des attestations de catastrophe : le terme arrivé en second ne remplacera pas le premier mais tous deux cohabiteront vaille que vaille. La Mesnardière, d’Aubignac, Corneille, “La Bruyère”, La Motte, Marmontel, Cailhava, Nougaret disposent des deux termes, tous les deux en référence avec la fin de la pièce de théâtre.

Lexicologiquement, catastrophe a une destinée inverse par rapport à dénouement : parti de la langue spécialisée de la poétique, il va progressivement gagner la langue ordinaire. Furetière entérine ce glissement qui a dû se produire vers 1650. Catastrophe est ainsi articulé chez lui :

‘“Terme de poésie. C’est le changement et la révolution qui se fait dans un poème dramatique et qui le termine ordinaire­ment. Ce mot vient du grec katastrophi, subversio, renversement, bouleversement, l’issue d’une affaire. Se dit figurément d’une fin funeste et malheureuse, parce que d’ordinaire les actions qu’on représente dans ces poèmes dramatiques sérieux sont sanglantes. La vie de ce grand homme se termina par une étrange catastrophe”.’

Le sens technique est encore le principal, le sens moderne ne se dit que “figurément”.

Pour les Immortels contemporains de Marivaux, la catastrophe est “le dernier et principal événement d’une tragédie. Grande catastrophe, sanglante catastrophe. Il signifie fig. une fin malheureuse (…). La catastrophe en a été funeste. Quelle catastrophe!”.

Catastrophe, au départ exclusivement mot de spécialité d’allure pédante, devient au cours du dix-septième siècle un mot du vocabulaire standard, ce qu’il est de nos jours, l’emploi technique de la langue de la dramaturgie n’étant pas usité, pas plus que celui de la langue des sciences, en dehors du microcosme universitaire ; au contraire, dénouement devient progres­sive­ment un mot technique, jusqu’à n’être plus que cela au début du dix-huitième siècle  154 . C’est vers le milieu du dix-septième que dénouement et catastrophe semblent se croiser, l’un au cours de sa montée vers la technicité, l’autre au cours de sa descente vers la langue ordinaire.

En outre, dans leurs emplois drama­tur­giques, l’un et l’autre ont évidemment rapport à la fin  155  ; mais l’impres­sion reste que catastrophe est plutôt réservé à la tragédie  156 , alors que dénouement paraît s’employer prioritairement pour la comédie : c’est très net chez Furetière  157 , un peu moins pour l’Académie, dont la définition de dénouement utilise le terme englobant de pièce ; mais l’illustration Le dénouement de cette pièce est heureux oriente plutôt vers le genre comique ou tragi-comique.

Toutefois cette impression n’est pas entièrement corroborée dans la littérature technique des dix-septième et dix-huitième siècles qui, sur ce terrain aussi, manie une terminologie fluctuante. De fait, on parle couramment dans les textes techniques de “catastrophe comique” ou de “catastrophe tragique”, ce qui donne au substantif une neutralité générique fondamentale. Ainsi, les trois exemples ci-dessous sont clairement en relation avec la comédie (Peletier du Mans et Mairet) ou la tragédie à fin heureuse (Vauquelin), ce qui affaiblit l’assise de l’hypothèse selon laquelle la catastrophe serait à la tragédie ce que le dénouement est à la comédie.

Peletier du Mans (1555) évoque la catastrophe comme le troisième et dernier mouvement d’un processus de composition :

‘“ La Comédie a trois parties principales, sans le Prologue. La première est la proposition du fait, au premier Acte : laquelle est appelée des Grecs Protasie. Et en elle s’explique une partie de tout l’Argument, pour tenir le peuple en attente de connaître le surplus. La seconde est l’avancement ou progrès, que les Grecs disent Épitasie. C’est quand les affaires tombent en difficulté, et entre peur et espérance. La tierce, est la Catastrophe, soudaine conversion des choses au mieux” (p. 277-278).’

Vauquelin de la Fresnaye (1605), qui cite le terme catastrophe une seule fois, l’utilise pour qualifier un coup de théâtre : la jeune fille qui, dans cette tragédie à sujet chrétien, va immanquablement être dévorée par le dragon est finalement sauvée par saint Georges :

‘“O belle Catastrophe! On la voit tetourner (sic pour retourner)
Sauue auec tout le peuple…”, III, 898-899, p. 173.’

Beaucoup plus technique, Mairet (1631), relayant avec quelques nuances phonétiques les catégories qu’on trouve chez Peletier du Mans ci-dessus, écrit :

‘“Les parties principales de la comédie sont quatre : prologue, prothèse, épitase, et catastrophe. Prologue est une espèce de préface, dans lequel il est permis outre l’argument du sujet de dire quelque chose en faveur du poète, de la fable même, ou de l’acteur.

Prothèse  158 est le premier acte de la fable, dans lequel une partie de l’argument s’explique, et l’autre ne se dit pas, afin de retenir l’attention des auditeurs.
Épitase est la partie de la fable la plus turbulente, où l’on voit paraître toutes ces difficultés et ces intrigues qui se démêlent à la fin, et qui proprement se peut appeler le nœud de la pièce.
Catastrophe est celle qui change toute chose en joie, et qui donne l’éclaircissement de tous les accidents qui sont arrivés sur la scène” (p. 483).’

Dans ces trois exemples, la catastrophe se pose comme un événement qui vient bouleverser les données précédentes, celui “qui change toute chose en joie”, la “soudaine conversion des choses au mieux”. Nous avons là le descriptif de ce que nous avons déjà rencontré pour la péripétie. Notamment, le vocabulaire utilisé pour définir la catastrophe croise facilement celui qui sert à évoquer la péripétie  159 .

Mais en même temps, la catastrophe se pose aussi comme un élément de la composition de la fable. En donnant “l’éclaircissement de tous les accidents”, elle se situe au moment où “toutes ces difficultés et ces intrigues se démêlent à la fin”. Or si la protase, que Mairet appelle improprement prothèse, correspond à l’exposition, l’épitase explicitement au nœud, il est clair, malgré l’implicite, que la catastrophe correspond au dénouement et que le triptyque fondamental “exposition / nœud / dénouement” est ici remplacé par un triptyque “protase / épitase / catastrophe”, précédé d’un prologue dont la fonction n’est pas véritable­ment dramaturgique, si l’on en croit la définition de Mairet.

Une deuxième hypothèse se fait alors jour. Le prologue qu’évoque Mairet est indéniable­ment celui des comédies latines et grecques, dans lesquels un personnage parfois spécifique  160 vient expliquer l’essentiel des tenants et aboutissants de l’intrigue et, fréquemment chez Plaute et Térence, justifier l’auteur contre telle ou telle rumeur de plagiat ou de brigue. Une sorte de paratexte, qui n’est pas encore tout à fait la pièce de théâtre. Du coup, les triptyques “protase / épitase / catastrophe” et “exposition / nœud / dénouement” ne s’opposent-ils pas selon un critère d’histoire littéraire, le premier, d’allure si grecque et si pédante, représentant la situation du théâtre antique avec prologue, le second, sans prologue, correspondant au théâtre moderne ? Non, pas davantage : lorsque Corneille parle de protase ou de catastrophe, dans ses Discours ou ses Examens, c’est le plus souvent pour analyser sa propre production et non celle de Plaute ou de Sénèque.

Finalement, dans cette question de l’opposition sémantique et fonctionnelle entre le dénouement et la catastrophe, il paraît illusoire de rechercher un système consensuel chez les théoriciens de l’âge classique. L’un des meilleurs d’entre eux, d’Aubignac (1657), confond résolument ces deux notions, mettant l’un des deux termes, l’autre ou les deux à la fois dans des conditions qui relèvent de la stylistique et non pas de la terminologie. Ainsi son chapitre 9 du livre II s’intitule “Du Dénouement ou de la Catastrophe et Issue du Poème Dramatique” : la syntaxe des conjonctions de coordination paraît nous signifier que l’équivalence se fait entre “dénouement” d’un côté et “catastrophe et issue” de l’autre. L’impression est alors que le dénouement est une catégorie plus grande que la catastrophe :

dénouement = catastrophe + issue.

Il arrive qu’on soit conforté dans cette impression. Ainsi, parlant des narrations (IV, 3, p. 413), il signale qu’ “elles se font à la clôture et vers la fin du Poème, pour servir à la Catastrophe, et au Dénouement de toutes les intrigues” ; parlant des incidents, ou aventures, il dit qu’il convient “qu’elles en fassent la Catastrophe et le Dénouement” (II, 8, p. 193). On peut alors peut-être comprendre “la catastrophe et par conséquent le dénouement”. De même lorsqu’un peu plus bas (ibid., p. 418) il évoque les narrations finales, en contravention avec la règle du dénouement bref, il précise que si “ces longues Narrations se trouvent à la Catastrophe pour faire le dénouement, elles sont entièrement insupportables”. Une expression très comparable se lit en II, 9, p. 204 :

‘“<il faut> que la Catastrophe soit tirée du fond des affaires du Théâtre, et que les divers nœuds dont il semble que le Poète embarrasse son Sujet soient autant d’artifices pour en faire le dénouement”.’

Donc la catastrophe participe du dénouement et semble bien en être une partie.

Mais la lecture du fameux chapitre 9 du livre II ne nous rassure pas spécialement, pas plus que les occurrences nombreuses du mot catastrophe dans le reste de la Pratique du Théâtre. Sans doute est-il dommageable que l’abbé d’Aubignac n’ait pas jugé “nécessaire de charger ce Discours des explications de ce terme Catastrophe, dont nous nous servons pour signifier la fin d’un Poème Dramatique” (début du chapitre 9), car il n’a, précisément, aucun système réel sur la question.

Le mot signifie donc chez lui “la fin d’un Poème Dramatique” (p. 203) ; mais un peu plus loin il est défini du côté de la péripétie :

‘“Pour moi je n’entends par ce mot, qu’un renversement des premières dispositions du Théâtre, la dernière Péripétie, et un retour d’événements qui changent toutes les apparences des Intrigues au contraire de ce qu’on en devait attendre” (ibid., p. 203).’

Ailleurs, le mot est cette fois nettement placé du côté du dénouement :

‘“Que si la Catastrophe n’est point connue, et qu’il soit de la beauté du Théâtre qu’elle en dénoue toutes les Intrigues par une nouveauté qui doive plaire en surprenant…” (ibid., p. 206)  161 .’

Si “la catastrophe (…) dénoue toutes les intrigues”, qu’est-elle d’autre que le dénouement ? En trois pages, la notion est ainsi donnée comme équivalent de la fin, de la péripétie et du dénouement, et l’on est obligé de reconnaître que les conjonctions de coordination du titre de ce chapitre fondamental de l’abbé obéissent à une syntaxe particulière.

En outre, là où d’Aubignac utilise occasionnellement un système inclusif dans lequel la “catastrophe” précède l’“issue”, l’ensemble formant le “dénouement”, d’autres auteurs paraissent utiliser un système autre.

Par exemple le père Rapin (1674) signale, à propos d’Œdipe Roi, que “tout va de si droit fil au denoüement & à la catastrophe”. C’est exactement l’ordre inverse de celui de l’abbé d’Aubignac quand il associe les deux notions… Faut-il ici comprendre “au dénouement et par conséquent à la catastrophe”, dans un rapport de cause à effet strictement opposé à celui qui se déduit de la prose de l’abbé d’Aubignac ? Il ne semble pas non plus qu’il y ait une “issue” à la suite de la catastrophe, au contraire des affirmations de l’abbé d’Aubignac, car chez Rapin “l’action finit par la catastrophe” (p. 190).

Le manuscrit 559 (“La Bruyère”), lui, est presque rigoureux sur cette question. On déduit de ses préceptes que la catastrophe se fait après le dénouement :

‘“La Bruyère” IV, 3, 3, p. 96 : “Ce changement de fortune, qu’on appelle dénoüement, ne doit point se faire, ou pour mieux dire se commencer avant la fin du quatrième acte ; s’il se faisait plutost, le spectateur se lasserait d’attendre pendant plus d’un acte la catastrophe, qui ne doit arriver qu’à la fin du troisième [sic pour “cinquième”]”.’

Le dénouement est ainsi nettement envisagé comme antérieur à la catastrophe et comme doté d’une épaisseur : il “se commence” au quatrième acte, il a donc un début, un milieu, une fin. La catastrophe est conçue comme un événement qui “arrive” et sur lequel se clôt la pièce. Mais il est difficile de dire quel est le rapport entre les deux notions :

‘“La Bruyère” IV, 3, 2, p. 95 : “La catastrophe, qu’on confond ordinairement avec le denoüement, n’en est pourtant très souvent qu’une partie, ou, sy l’on veut, qu’une suite ; la reconnaissance d’Œdipe change sa fortune et fait le denoüement de la tragédie, mais c’est la mort de Jocaste qui en est la catastrophe”.’

L’analyse propose la séquence suivante :

reconnaissance  péripétie (“change sa fortune”)  dénouement // + catastrophe  162 .

Mais y a-t-il un rapport de cause à effet entre le dénouement et la catastrophe ? On sait bien, depuis la Poétique d’Aristote, qu’il n’est pas indifférent que l’événement vienne après un autre événement ou à cause d’un autre événement. Mais en l’occurrence, que penser de la première proposition ? Si la catastrophe est une “partie” du dénouement, les deux éléments sont liés l’un à l’autre. Si elle en est une “suite”, elle peut n’être, au fond, qu’une circonstance postérieure sur le plan chronologique et non pas logique. De toute façon, on appréciera le “très souvent”, qui donne au commentaire un caractère de vague qui ne laisse pas de se propager sur l’ensemble du raisonnement.

On retiendra surtout de l’analyse de “La Bruyère”, parfois précise, la difficulté à définir “la catastrophe, qu’on confond ordinairement avec le dénouement”.

Les emplois du terme catastrophe donnent de fait à la notion une sérieuse polyvalence, chez d’Aubignac et chez les autres théoriciens. En voici quelques rappels.

La catastrophe est parfois un événement comme la péripétie, et de même fonction, puisque, comme la péripétie, elle crée le changement de fortune sur lequel se clôt la pièce. Comme la péripétie elle peut être caractérisée comme un “coup de théâtre”. C’est ce qui ressort de plusieurs témoignages de l’abbé d’Aubignac (1657) :

‘“car bien que la Catastrophe et tous les autres événements en soient parfaitement connus…” (II, 9, p. 206) ;

[La catastrophe est donc un événement parmi les autres]

“à distinguer les Tragédies par la Catastrophe, il y en avait de deux espèces : Les unes étaient funestes dans ce dernier événement…” (II, 10, p. 210-211) ;

“…jusque-là même, qu’après la Catastrophe, on ne savait de quel pays étaient les Acteurs, ni si le sujet était tiré de l’histoire d’Angleterre ou d’Espagne” (IV, 1, p. 307).’

Elle est aussi un état, celui qui résulte du coup de théâtre ; elle désigne le nouvel équilibre final, montré fugacement, puisque la pièce se ferme sur son émergence. Ainsi, elle n’est pas, ou pas seulement, l’événement, mais aussi ce qui résulte de l’événement :

C’est sans doute avec ce sens qu’on parle fréquemment de “catastrophe heureuse” ou “funeste”, etc. : c’est alors l’état final qui est caractérisé  164 .

La catastrophe est aussi une partie de la composition de la fable, dans laquelle le nœud se résout ; elle est alors strictement le dénouement :

‘[Donc catastrophe = dénouement]’

C’est avec ce sens qu’on parle de “catastrophe comique” ou “tragique” : en caractérisant le genre, on caractérise la constitution de la fable et l’on fait de la catastrophe un élément technique de cette composition :

Elle est enfin un moment de la représentation ; elle est la fin de la pièce. Cet emploi chronologique explique les nombreuses occurrences des expressions “dans la catastrophe” ou “à la catastrophe” qui, par le caractère spatio-temporel que confère la préposition, ne sont qu’un simple équivalent de “dans le dernier acte” ou “dans les dernières scènes”, ce qui rejoint le sens de “fin” :

De la même façon, on peut “lire une catastrophe”, ce qui n’est qu’une métaphore du temps de la représentation sur l’espace textuel de la pièce éditée :

‘“comme toutes les Catastrophes tournent presque sur ces principes, il sera facile en les lisant de reconnaître celles qui sont bien ou mal achevées”   165 .’

Événement, état, composante de la fable ou moment, la catastrophe, dont le statut est si ambigu, se trouve donc au croisement de la péripétie et du dénouement, s’employant manifestement aussi bien pour l’un que pour l’autre.

Notes
152.

Cf. leurs références supra p. 48 et suivantes.

153.

Cf. Peletier du Mans (1555), II, 7, p. 278 ; Vauquelin de la Fresnaye (1605), III, 898, p. 173 ; Mairet (1631), p. 483, etc.

154.

Cf., dans l’article de l’Académie cité plus haut, “Il n’a point d’usage au propre, mais au figuré”.

155.

Cf. dans leurs définitions, des termes comme “dernier”, “terminer” ou “fin”.

156.

D’où le sens que le mot a pris dans la langue ordinaire d’“événement épouvantable”, avec perte même du sème ‘dernier événement’.

157.

Cf. supra“ce qui sert à débrouiller, à démêler le nœud d’une comédie, d’un roman, d’une intrigue”.

158.

Mairet fait erreur. Il s’agit du terme protase (protasie chez Peletier du Mans, supra, qui dit aussi épitasie pour épitase). Corneille (1660), notamment, utilise protase comme synonyme d’exposition. Sous sa forme grecque le mot est chez Scaliger (1561) et chez la plupart des doctes latinistes.

159.

Cf. infra p. 108.

160.

Dans les pièces des Modernes, dépourvues de prologue, c’est dans l’Acte I que ce personnage intervient. Comme c’est le lieu où se fait la protase, il est dit “personnage protatique” ; cf. Corneille, Examen de Médée, dans P. Mantero (1964), p. 273 : “Pollux est de ces personnages protatiques qui ne sont introduits que pour écouter la narration du sujet”. L’expression est prise à Evanthius, Fab. III 2 : cf. infra p. 664.

161.

Cf. aussi d’Aubignac (1657) II, 8, p. 196 : “la Catastrophe est défectueuse, en ce que le Poète, dénouant cette Pièce par la fuite de Médée…”.

162.

Cf. J. Scherer (1981), p. 126-128.

163.

Ici catastrophe est bien dissocié de péripétie : dans la tragi-comédie, on ne devine pas quelle sera la péripétie (événement final) ; mais on sait d’emblée que la catastrophe (l’état final) en sera heureuse.

164.

Cf. chez d’Aubignac (1657) : “heureuse”, p. 218, 220, 240 ; “funestes”, p. 211, 240 ; “infortunées”, p. 211 ; etc.

165.

Cf. d’Aubignac II, 9, p. 208.