III. Conclusion du chapitre

Ce rapide voyage dans les textes des doctes permet donc de constater qu’autour de la notion de nœud se produit un véritable flottement terminologique. Il tient à la difficulté qu’ont les lexicologues ou les doctes à définir le mot autrement qu’en le mettant en relation avec son antonyme ou avec des synonymes qui à chaque fois recouvrent des concepts complexes.

Nous avons relevé que des confusions s’opéraient entre le dénouement et le couple reconnaissance / péripétie, que la distinction entre l’intrigue et le nœud d’une part, entre le dénouement et la catastrophe d’autre part avait du mal à se faire clairement. Cela a des consé­quences évidemment sur la caractérisation même du dénouement, puisque l’on ne sait plus s’il est un événement, un moment ou un lieu et qu’on ne parvient pas à déterminer s’il déclenche l’achèvement ou s’il est l’achèvement de la pièce.

On comprend alors que les doctes aient préféré le plus souvent se réfugier derrière la prescription plutôt que d’aborder de front une théorisation.

Pour trouver l’origine de ce flottement terminologique, deux hypothèses s’offrent à nous. Soit la difficulté repérée tient à la fragilité ou à la complexité des concepts, soit elle est liée à des causes linguistiques, c’est-à-dire aux conditions d’apparition des termes et aux différents procédés mis en œuvre pour les traduire.

Retenant la deuxième hypothèse, et dans un souci de clarification préalable, nous rendrons compte tout d’abord de causes historiques puis de causes linguistiques de l’imprécision de cette terminologie.