III. Conclusion du chapitre

Nous avons donc montré que les problèmes terminologiques constatés dans le premier chapitre sont dus aux conditions d’apparition des doctrines théâtrales issues de l’Antiquité et au fait qu’il a fallu concilier le premier système connu (Donat), la redécouverte d’Aristote et des esthétiques différentes. Les nécessités de traduction n’ont fait qu’obscurcir un système déjà bien complexe. Nous comprenons à partir de ces considérations à quel point il serait vain de vouloir absolument justifier la pluralité des mots par des nuances liées aux concepts. Mais une fois cette précaution prise, le théâtrologue se trouve placé devant une impasse. La définition du dénouement reste opaque.

Peut-être faut-il, pour rendre compte du rapport entre le dénouement et la structure dramaturgique, faire provisoirement abstraction de tout l’appareil terminologique employé ordinairement pour décrire le théâtre classique. Nous nous proposons dans le chapitre suivant de définir les limites du concept de dénouement, c’est-à-dire de poser les problèmes en nous référant au fonctionnement de la machine théâtrale. Pour ce faire, nous nous appuierons cette fois sur des travaux contemporains concernant l’étude du théâtre, mais aussi sur des théories qui s’intéressent plus généralement aux fins des textes. Nous ferons alors les propositions qui serviront d’assises à notre analyse du théâtre de Marivaux.