c. quelques questions posées par la macro-séquence de fin

(i). la question des frontières

À tous les niveaux, micro-séquence, séquence et macro-séquence, la question se pose de la délimitation des frontières. Comment être certain, par exemple, qu’une séquence s’arrête et qu’une autre commence ? Question cruciale quand il n’y a pas adéquation entre séquence et scène. Soit la limite est apportée par la séquence précédente, qui présente des signes clairs de clôture, ce qui signifie qu’en dehors de la cohérence interne, de l’apparence d’un tout structuré, la dernière réplique doit apparaître comme une réplique fermante. Soit la limite est apportée par le début de la séquence suivante. Le lecteur-spectateur prend alors conscience d’une rupture, d’un changement de direction, de rythme, de thème. Ces marqueurs sont sémantiques, lexicaux, syntaxiques, pragmatiques. C’est la première réplique de la nouvelle séquence qui rétroactive­ment fait percevoir le blanc qui la précède comme une frontière. Dans tous les cas, le repérage sera complexe, car il repose à la fois sur des indices de frontières et sur ceux liés à la fonctionnalité de l’unité séquentielle.