3. la dramaturgie de destruction

Elle concerne toutes les pièces qui reposent sur une négation du parcours principal, tant celles où ce dernier est inopérant, réduit à un fragment de parcours amoureux (L’Île des esclaves) ou à la reprise ad libitum d’une micro-séquence d’étapes (La Dispute), que celles qui exhibent un parcours principal inférieur à un parcours fantôme prépondérant et évidem­ment destructeur. Marivaux a parfois exploré une autre piste : la dispartition pure et simple du parcours principal au profit d’un parcours fantôme qui finit par échouer à son tour.

Les pièces qui rentrent dans ce type dramaturgique sont bâties selon un principe d’effacement, de négation de ce qui, à un moment donné, pouvait paraître construit ou en devenir. Elles n’aboutissent jamais au mariage car elles reposent sur un projet enclencheur qui est sans rapport avec un parcours amoureux.