3. conclusion sur les pièces à blocage avant le mariage

Les pièces de type II sont beaucoup plus complexes que les précédentes. Très denses, articulant plusieurs intrigues, traitant plusieurs thèmes, elles aboutissent à un espace de fin forcément très perturbé.

Cela explique que très souvent se pose la question des délimitations. Où commence l’espace de fin du Père prudent et équitable ? Faut-il le faire débuter à partir de l’échec de Crispin, lorsque le Chevalier le reconnaît (fin de la scène XXII) ? Faut-il le faire commencer lorsque se rassemblent les prétendants que le valet a tenté d’éloigner ? Faut-il le réserver à la toute dernière scène ? Même indécision dans L’École des mères : l’espace de fin débute-t-il avec le stratagème de Monsieur Damis ou avec la révélation ? Ce flou dans les frontières est réel dans ces pièces et contamine par là même la question du dénouement. Peut-on, de façon aussi précise que pour les pièces de type I, parler de scène de dénouement ? Sans doute faut-il raisonner, pour les pièces à blocage avant le mariage, en termes de séquences et non en termes de scènes. La Méprise, Les Acteurs de bonne foi, La Joie imprévue installent dans la même scène une crise et son dénouement. Le repérage est donc malaisé et il faut tâcher de mettre en lumière l’exact moment de bascule entre les deux séquences.

On peut constater, en tout cas, que la révélation est une constante de ces pièces de type II : il s’agit bien davantage de révélations publiques sur l’identité que de révélations intimes sur les sentiments. Il y a là quelque chose de l’ordre de la donnée objective et factuelle, qui prend sa forme la plus pure dans Le Père prudent et équitable, où la révélation porte sur un événement.