2. le repérage de l’espace de fin

Dans les pièces de notre corpus, l’espace de fin est en général délimité par un début de scène. Néanmoins, ce n’est pas toujours le cas. Dans Le Père prudent et équitable, l’espace de fin commence au moment où le Chevalier reconnaît Crispin sous son déguisement de femme :

‘“Mais je crois la connaître. Ah ! parbleu, c’est Crispin,
Lui-même” (sc. XXII).’

Cette première reconnaissance, qui intervient en cours de scène, inaugure la série des trois révélations successives lors desquelles chaque prétendant à la main de Philine remet Crispin, consacrant l’un après l’autre l’échec de la comédie d’intrigue.

C’est au milieu de la scène XXII que le Chevalier a la révélation sur l’identité de Crispin ; c’est dans ce milieu de scène qu’intervient donc le retournement de situation qui marque le début de l’espace de fin.

C’est le même cas de figure dans Arlequin poli par l’amour : l’apparition de Trivelin et la façon dont le personnage donne les clefs du dénouement enclenche le processus de fin au milieu d’une scène.

Cependant, le plus souvent, l’espace de fin se superpose à un début de scène. À ce moment-là, des signes clairs permettent de reconnaître le commencement de la fin. Parmi ces symptômes, quelques-uns sont récurrents et emblématiques.