b. la micro-séquence de dénouement

Dans le théâtre de Marivaux, le dénouement est repérable dans des micro-séquences très restreintes : un couple de répliques, une réplique, une phrase à l’intérieur de ces répliques. Il y a donc un poids extrêmement important attribué à un nombre de mots très court ; du coup, ce ne sont pas n’importe quels mots, n’importe quels personnages qui dénouent. Et les mots prononcés ont des effets absolument immédiats. Le dénouement marivaudien met en valeur la dimension performative du langage. Les mots sont des actes ou bien ils engagent des actes forts qui signifient en eux-mêmes le franchissement d’une étape de fin. De ce fait, il est évident qu’ils sont prononcés par des personnages qui, d’une façon ou d’une autre, ont le pouvoir ou l’autorité.