Dramaturgie de destruction :

Toujours est-il que le dénouement des pièces en un acte se révèle beaucoup moins convenu que ne le laissent trop souvent penser les critiques. Les pièces qui ne s’achèvent pas par un mariage sont majoritaires dans notre corpus. Parmi elles, certaines, surtout celles de la dernière période, s’achèvent sur une note si pessimiste que c’est le statut générique même de ces œuvres qui est en cause. Quant à celles qui se terminent sur l’annonce des noces réparatrices, il y en a peu qui ne laissent place à aucune ambiguïté dans la phase du dénouement ou dans celle de la conclusion. La fin marivaudienne laisse généralement un goût doux-amer  899 et l’examen de mises en scène ou l’étude du divertissement final confirment l’équivocité de la portion finale  900 .

Notes
899.

Nous ne pensons pas, comme C. Yetter-Vassot (1996 a) qu’il s’agisse d’un théâtre “essentiellement optimiste” (p. 59).

900.

Sur l’ambiguïté du dénouement marivaudien, cf. J. Terrasse (1986), p. 28-29 et 34.