2. le dénouement didascalique

Le dénouement peut aussi être contenu dans un geste évoqué seulement au détour d’une indication scénique. Geste-révélation, geste lié à une action, le non-dit se substitue à la parole dans l’espace entre deux répliques. En général, la réplique qui succède à cette didascalie dénouante consiste à confirmer la réalité du dénouement. Le discours se fait donc attestation ou récit de ce qui s’est produit dans l’entre-deux, dans l’espace de silence. Cela pose bien évidemment un problème au metteur en scène placé devant une contrainte bien plus réelle que dans le cas des didascalies habituelles. En même temps il peut imaginer de remplacer le signe du dénouement par un autre de même fonction.

Le dénouement, ramené au matériau textuel, permet de rendre compte du repérage possible de cette parole spécifique qui fonctionne à deux niveaux. Aveu, révélation, rupture… le dénouement peut prendre de nombreuses formes ; mais là n’est pas son principal intérêt. Sa vraie vertu est dans la façon dont une parole prend une efficacité, une force qui lui permet d’interrompre l’action et de faire en sorte qu’une histoire s’achève et qu’une autre commence.