ANNEXE 1 : Résumé des pièces de notre corpus

Pour la commodité, nous donnons dans cette annexe les résumés des pièces en un acte (dont certaines sont, de fait, mal connues et très rarement jouées). Le résumé est nôtre. Les pièces sont données dans l’ordre chronologique.

Le Père prudent et équitable ou Crispin l’heureux fourbe (sans date)

‘(La scène est sur une place publique d’où l’on aperçoit la maison de Démocrite)

Démocrite refuse que sa fille Philine épouse Cléandre, jeune homme dont elle est éprise, car sa fortune est engagée dans des procès qui promettent d’être longs et périlleux. Le père offre donc à sa fille de choisir entre trois partis : Ariste, riche vieillard, dont l’arrivée est imminente ; le Chevalier ; le Financier, M. La Boursinière, tous deux annoncés pour la soirée (sc. I). Philine fait part à sa suivante Toinette de son désespoir (II) mais décline la proposition d’enlèvement que lui fait Cléandre. S’ensuit une scène de dépit amoureux, raillée par Toinette et Crispin, valet de Cléandre, qui se proposent d’aider les jouvenceaux (III). Crispin rassure son maître inquiet et l’éloigne de la scène de jeu (IV).
Ariste, le premier prétendant, paraît, suivi de Maître Jacques. Il est accueilli par Crispin, qui se fait passer pour Démocrite (V), pendant que Toinette joue une Philine un peu folle (VI). Ariste, découragé, quitte la place. Crispin et Toinette commentent cette réussite (VII). Démocrite survient ; Toinette lui dit du mal du projet de mariage de Philine avec Ariste (VIII), et Démocrite commente seul la situation (IX).
Le Chevalier de La Minardière arrive plus tôt que prévu et rencontre Démocrite (X). Ce dernier lui raconte que Philine est loin, chez une parente, et qu’il lui faudra revenir le soir, comme prévu. Il s’agit, en fait, d’un stratagème de Démocrite, qui souhaite rencontrer seul les prétendants pour les jauger (XI). Surgit Crispin, déguisé en Ariste ivre et vulgaire (XII). Démocrite convoque sa fille, qui entend de son prétendu prétendant le tableau effrayant de ce qui l’attend à la campagne. Philine et Démocrite tombent d’accord pour récuser le faux Ariste (XIII). Crispin commente cette victoire en fanfaronnant (XIV). Arrive le Financier, qui reconnaît Crispin, qui fut autrefois à son service. Sous couleur de confidence, Crispin lui révèle que toute la famille de Démocrite est atteinte d’épilepsie (XV). Le Financier renonce donc à la main de Philine, mais, par politesse pour Démocrite, se ravise (XVI). Il se présente à la porte, où Toinette tente de le faire partir, mais Démocrite lui ouvre (XVII). Le Financier révèle au père la fausse confidence que lui a faite Crispin sur sa maladie et promet de punir son ancien valet (XVIII). Frontin, engagé par Crispin pour jouer le rôle du Financier, se présente alors ; Démocrite, stupéfait, le chasse (XIX) et témoigne de son incompréhension (XX). Crispin, déguisé en femme, vient alors confier à Démocrite qu’il (elle) a été séduit(e) par le Chevalier (XXI). Mais ce dernier arrive, révèle à Démocrite ce que Crispin lui a dit (hors scène) à propos de la folie de Philine. Démocrite, à son tour, lui raconte l’épisode de la femme séduite ; tous deux reconnaissent Crispin sous son déguisement (XXII). Les deux autres prétendants reviennent et découvrent les fourberies de Crispin (XXII-XXIV). Philine est rappelée par son père, qui la somme de choisir entre ses trois prétendants (XXV). Au moment où Crispin, à deux doigts d’être roué de coups, quitte la scène piteusement, survient Cléandre : le jeune homme annonce qu’il a gagné son procès et qu’il est désormais riche. Les prétendants, dans ces conditions, s’effacent et Démocrite se laisse attendrir par la demande de Cléandre et de Philine ; Crispin et Toinette préparent leurs noces, en parallèle de leurs jeunes maîtres (XXVI).’