Le Dénouement imprévu (Comédie-Française, 2 décembre 1724)

(La scène est à (sic))

‘Éraste, le gentilhomme de campagne destiné à Mademoiselle Argante par son père, doit se présenter incessamment. Dorante, jeune bourgeois amoureux de la jeune fille, confie son désespoir à Maître Pierre qui, lui, convoite Lisette, la soubrette de la maison. Dorante imagine de faire jouer à Mademoiselle Argante un rôle de folle pour “dégoûter le futur” et il charge Maître Pierre, contre promesse de cinquante pistoles, de l’informer de cet expédient. Maître Pierre propose, en outre, d’intercéder en faveur de Dorante auprès de Monsieur Argante (sc. I), ce qu’il fait sans succès (II). Il informe ensuite Lisette et Mademoiselle Argante du plan de Dorante, qui n’éveille pas l’enthousiasme (III). Mademoiselle Argante se confie à Lisette, qui lui fait un tableau peu ragoutant de la campagne qui l’attend si elle épouse Éraste : aussi, malgré une affection chancelante pour Dorante, la jeune fille accepte de simuler la folie (IV). Maître Pierre vient annoncer Dorante, toujours désespéré (V). Celui-ci entre et obtient, à défaut d’une déclaration d’amour, l’acceptation de son plan (VI). Mademoiselle Argante expérimente son rôle de folle devant son père, qui la renvoie furieux sans se laisser convaincre (VII).
Crispin, valet d’Éraste, vient annoncer à Monsieur Argante l’arrivée de son jeune maître et lui révèle que ce dernier, pour évaluer la réceptivité de Mademoiselle Argante à un mariage somme toute forcé, a l’intention de déguiser son identité et de se présenter sous l’apparence d’un ami d’Éraste (VIII). Éraste lui-même vient confirmer ce plan à son futur beau-père et obtient de lui l’autorisation de rencontrer la jeune fille seul à seule. Monsieur Argante appelle Maître Pierre et Lisette pour leur donner ses ordres (IX). Pendant que Lisette est allée chercher sa maîtresse, Maître Pierre, pour faire l’important, révèle à Éraste que Mademoiselle Argante est amoureuse d’un autre et qu’elle va feindre la folie (X). La jeune fille arrive. Elle feint la folie mais en même temps tombe amoureuse du jeune homme qu’elle devine vite être Éraste lui-même, et non un ami de celui-ci. Les deux jeunes gens se déclarent leur amour (XI). Monsieur Argante et Maître Pierre surviennent, sont témoins de cette entente. Maître Pierre, moyennant soixante pistoles, se propose comme intermédiaire auprès de Dorante, définitivement éconduit (XII).’