L’Héritier de village (Italiens, 9 août 1725)

(La scène est dans un village)

‘Blaise, revenu de Paris après quatre jours d’absence, annonce à sa femme Claudine qu’il a hérité de son frère la somme de cent mille francs, placés pour lui procurer une rente. Il a déjà engagé Arlequin comme valet pour lui porter ses affaires et pour faire l’éducation de leurs enfants Colin et Colette (sc. I). Blaise essaie de donner un vernis de galanterie à sa femme, pour qu’elle se conforme à son nouveau statut ; il compte s’octroyer des privautés de grande maison, mais devant la proposition de Claudine d’avoir en permanence un galant à la maison, comme dans le grand monde, il renonce à ce projet (II). Madame Damis, une noble voisine, et son cousin le Chevalier passent par là. Devant eux, Claudine fait l’importante ; les deux hobereaux s’étonnent de son insolence (III). Blaise et ses enfants ont le même comportement hautain : le Chevalier et Madame Damis les croient tous fous ; c’est alors que Blaise les informe du legs qu’il a reçu ; le Chevalier change alors de comportement et propose à Madame Damis d’épouser Colin et se réserve Colette (IV). Cette proposition de mariage est faite aux parents, qui acceptent (V). Blaise, tout occupé à rêver à sa nouvelle fortune (VI), se fait entourlouper par le fiscal, à qui il devait cinquante francs (VII). Il annonce à Colin et Colette leur prochain mariage et demande à Arlequin de parfaire leur éducation (VIII). Arlequin, qui ne sait par où commencer, leur fait faire une simulation de discours amoureux, qui échoue. Colin quitte la scène en se promettant de parler “à l’aventure” (IX). Colette, à son tour, reçoit une leçon de galanterie de la part d’Arlequin (X). Après une scène de transition, par laquelle le Chevalier cherche à gagner les bonnes grâces d’Arlequin (XI), vient la scène burlesque de déclaration entre Colette et le Chevalier (XII). Transition (XIII), puis scène parallèle entre Madame Damis et Colin, qui est d’une naïveté désarmante (XIV). La fête commence en attendant le notaire. Mais c’est Monsieur Griffet, clerc du procureur, qui survient, avec une lettre pour Blaise, qui est illettré. C’est le Chevalier qui est chargé d’en faire lecture et qui apprend, en même temps qu’il l’annonce, que Monsieur Rapin s’est enfui avec l’argent du legs. Le Chevalier et Madame Damis s’éclipsent. Arlequin réclame ses gages. Blaise, dans l’adversité, invite Arlequin et sa famille à boire et à faire la fête tout de même (XV).’