Cinquième production : Le résumé d’un feuilleton policier

1. Sur le plan syntaxique

  1. Dans l’énoncé : « *la police a cherché les détails du crime et il a trouvé au début un homme tué qui s’appelle Jean Lescure ». Le syntagme la police a été remplacé par il, il s’agit d’une syllepse puisque la police au Liban est constituée uniquement d’hommes. Ou bien ce serait une traduction de la langue maternelle où police a le trait [+ masculin]. En outre, l’emploi du cataphorique un est inadmissible, puisque les agents de police, en menant l’enquête, savaient déjà qu’il s’agissait de l’assassinat d’un homme. Donc c’était quelque chose de connu et l’emploi de un crée une contradiction inférentielle. Dans ce cas là, l’énoncé doit être corrigé en : les agents de police ont mené une enquête et ils ont trouvé que l’homme assassiné s’appelait Jean Lescure. Ainsi le déficit lexical et la non sensibilisation à l’opposition entre l’article anaphorique et l’article cataphorique serait à la base de ces erreurs.
  2. Le remplacement du pronom relatif qui par la conjonction que dans l’énoncé : « *le commissaire Berthier s’est occupé de cet crime pour savoir qu’il était le criminel ». Signalons que ce remplacement a un effet pragmatique, puisque le commissaire Berthier serait lui-même le criminel dans ce cas-là. Or ceci crée des incohérences sur le plan pragmatique dues à :
    1. Une contradiction avec la représentation du monde et des mondes : un commissaire ne mène pas une enquête pour savoir si lui-même est le criminel !
    2. Une contradiction avec ce qui a été supposé par le récepteur. En effet si le commissaire Bertier mène l’enquête, ceci présuppose qu’il est au-dessus de tout soupçon.
  1. Le remplacement de l’anaphorique celui-ci par la répétition du même nom : « il a soupçonné d’abord Frémon mais Frémont avait un bon alibi».
  2. L’accord entre le sujet et le verbe à la base langue maternelle + langue cible dans l’énoncé : « *les événement s’est développés ».
  3. L’omission du verbe être et le remplacement de avec par de dans l’énoncé : « *et qu’il marie de M. Beaulieu », remplacement dû à la syntaxe arabe où Madame Beaulieu a été représentée par M. qui se lit Monsieur et qui produit un contre sens.
  4. L’omission du pronom relatif qui dans l’énoncé : « *c’était Norbert a été soupçonné par M. Bertier ».