Cinquième production : Le résumé d’un feuilleton policier

1. Sur le plan syntaxique

  1. La suite de deux cataphoriques et le remplacement du mot banque par «* banc », ce qui ne facilite pas l’interprétation du message dans l’énoncé : « *un Ex directeur d’un banc est tué… ».
  2. Dans l'énoncé : « *Fabrice Beaulieu disparu il y a dix ans après une scandale rêve 2000 dont ses auteurs sont des gens haux placés, est trouvé mort… » qui doit être corrigé en : Fabrice Beaulieu, disparu il y a dix, suite au scandale « rêve 2000 » dont les auteurs étaient des gens haut placés, a été trouvé assassiné…, l’emploi du cataphorique une devant scandale doit être remplacé par l’anaphorique contextuel le puisqu’il s’agit d’un événement connu. Par ailleurs, l’emploi de dont suivi du possessif reproduit la même préposition de possession de : dont remplace « du scandale » et ses remplace « du scandale », cette redondance est syntaxiquement inacceptable ; elle prouve l’ignorance de la structure profonde de ces deux anaphoriques.
  3. Dans le passage : « *la police a soupçonné sa femme qui a caché sa relation avec Xavier Ambert l’ex-adjoint de Fabrice, et qui était d’accord avec l’alibi de son majeur d’homme qui disait qu’il était à son service le 15 mais. malgré que lui a pris l’otobus à 13 heurs » qu’il faudrait corriger en : et qui s’était mise d’accord avec son majordome pour avancer le même alibi en prétendant que ce dernier était à son service le 15 mai, alors qu’en réalité, il avait pris le bus à 13 heures, nous pouvons faire les remarques suivantes :
  4. Nous disons : être d’accord avec quelqu’un et non avec quelque chose i.e. le complément indirect doit avoir les traits [+ animé, + humain].
  5. L’antécédent de qui prête à équivoque dans l’énoncé : « *et qui était d’accord avec l’alibi de son majeur d’homme » à cause de son éloignement du pronom relatif qui le remplace. Le récepteur a tendance à considérer Xavier Ambert, étant le plus proche du pronom relatif, comme étant l’antécédent alors qu’il s’agit en fait de Mme Beaulieu.
  6. Il en est de même dans la suite du même passage : « *…avec l’alibi de son majeur d’homme qui disait qu’il était à son service le 15 mais » où l’antécédent pourrait bien être aussi bien l’alibi que le majordome. Cette équivoque est due, cette fois-ci, à la présence de qu’il où le pronom il a pour référent le majordome. Ajoutons que cette suite de qui..., qui..., qu’il… est difficilement acceptable.
  7. Le pronom tonique lui n’est pas suivi de l’anaphorique atone il dans l’énoncé : « *malgré que lui a pris l’otobus à13 heurs ».