3. La lecture des ratures et des ajouts

  1. « *le 15 a mais. » D’abord l'étudiante avait écrit a qui est le début du mot avril, le remplacement par mai révèle la volonté de reproduire exactement la date que cite le feuilleton lu, donc la volonté d’être fidèle aux paramètres de la situation qui s’y trouvent.
  2. «* est tué… par le son majeur d’homme de sa après sa disparition avec un couteau… », le fait de raturer de sa peut être attribué à un changement de stratégie. En effet, si l'étudiante avait maintenu l’énoncé tel quel, nous aurions obtenu : est tué… par le majeur d’homme de sa femme après sa disparition… Or, il s’agit d’un chapeau et dans ce dernier on ne donne pas de détails, c’est pourquoi l’étudiante a effacé ces derniers pour qu’il y ait un nouvel apport informationnel dans le paragraphe qui suit.
  3. «*Fabrice Beaulieu disparu D il y a 10 ans sous le nom de Jean Lescure ». Dans cet énoncé nous avons une rature et un ajout. L'étudiante aurait voulu écrire depuis mais s’apercevant que il y a établit une distance entre la date de la disparition de Fabrice Beaulieu et le moment de l’énonciation, elle a raturé D (le début de depuis) et continué avec il y a. Cette rature révèle le discernement de l’opposition entre il y a et depuis. L’ajout de sous le nom de Jean Lescure, montre une volonté de donner un maximum de détails.
  4. « *Croyant que ». Cette seule rature entre les deux paragraphes montre une difficulté à continuer la phrase : c’est pourquoi l'étudiante a adopté la stratégie de l’évitement.
  5. « *et qui a caché encore ». Cette rature a servi à éviter la répétition, parce que deux lignes plus haut, l'étudiante avait écrit … sa femme qui a caché.
  6. «…*qui disait Je qu’il est était ason service ». D’abord l'étudiante avait voulu reproduire le discours direct mais la difficulté de continuer la phrase, l’aurait dissuadée. Le remplacement de « est » par « était » reviendrait à la conscience qu’il s’agit d’un récit au passé ; donc l’opposition est / était est instable parce qu’au début de la production, l’étudiante n’a pas tenu compte de cette opposition.
  7. « était tué » corrigé en « est tué » : pour l'étudiante le passé composé est le temps du récit (confusion entre le présent du passif et le passé composé) comme déjà expliqué plus haut. (La progression thématique 1°).
  8. « beaulieu »corrigé en « Beaulieu »en tant que nom propre.
  9. « hau placés »corrigé en«* hausx placés »,le x est un ajout, il révèle une surgénéralisation intralinguale : les mots en au font leur pluriel avec un x, comme il révèle une confusion entre l’adjectif haut et l’adverbe.
  10.  « *qui a ch caché », révision de l’orthographe des mots
  11. « *que lui était a prenu pris », le passé composé est le temps du récit et révision de la conjugaison du verbe prendre.