Etude des productions de l’étudiante E

Première production : Les espoirs et les inquiétudes à l’approche de l’an 2000

1. Sur le plan syntaxique

  1. L’omission du jonctif, ce qui qui renvoie au contexte situationnel dans l’énoncé suivant : « *L’ignoration de se cache pour moi ».
  2. Le remplacement de la préposition de qui introduit le contenu de « milliers » par des devant le mot « innocents » dans l’énoncé «*Autrefois c’était la guerre, la destruction des batiments, du civilisation et dela mort des milliers des innocents» qu’il faudrait corriger en :Autrefois c’était la guerre, la destruction des bâtiments et de la civilisation ainsi que la mort des milliers d’innocents. Signalons que l’addition de la préposition de devant le segment « la mort » fait coordonner, par ellipse, le nom mort au nom bâtimentsnous aurons ainsi : la destruction de la mort des innocents, expression illogique en contradiction avec la représentation du monde et des mondes qui reproduit le contraire de ce que voulait dire l’énonciateur.
  3. Le remplacementde l’anaphorique contextuel le présent dans l’article contracté du (de + le) par la préposition de devant le mot computer et l’ajout de la préposition avec qui crée une rupture syntaxique ainsi que le remplacement de la préposition pour par dans dans l'énoncé : «*Aujourd’hui malgré le paix et malgré le progrès scientifique et technique et avec l’invation de « computer » dans notre monde…» qu’il faudrait corriger en : Aujourd’hui, malgré la paix, les progrès scientifiques et techniques et avec l’invasion de l’ordinateur pour notre monde…
  4. L’omission de la préposition pendant dans l’énoncé : « *je suis plus terrifié que les jours de la guerre » qu’il faudrait corriger en : je suis plus terrifiée que pendant les jours de la guerre. Notons que cette omission introduit un contre sens où l’interprétation sera : Je suis plus terrifiée que les jours ne sont terrifiés.
  5. L’ignorance de la construction du verbe contribuer : contribuerà, le remplacement de la préposition de par avec qui est dû à une traduction de la langue maternelle et l’omission du pronom se devant le verbe pronominal setrouver qui a le sens d’exister dans l’énoncé : «…*Ce virus tueurs contribuer avec la pollution des océans et la pollution aériens en aidant l’homme destructivés qui travaille avec tous ses efforts pour éliminer chaque espèce verte trouvant sur terre» qu’il faudrait corriger en : Ce virus tueur contribuera, avec la pollution des océans et la pollution de l’air, à aider l’homme destructeur qui travaille de toutes ses forces pour éliminer toute espèce verte se trouvant sur notre terre. Notons que la non conjugaison du verbe contribuer ne facilite pas l’interprétation puisqu’elle nous laisse incertains en ce qui concerne le temps de l’action. De même le remplacement de « la pollution de l’air » par la « pollution *aériens » crée un contre sens puisque c’est nous qui polluons l’air et non pas le contraire. Par ailleurs l’emploi de l’adjectif « desructivé » au lieu de destructeur (agent) rend l’interprétation assez difficile. Enfin, l’omission de se devant le verbe trouver révèle la confusion dans le sens entre trouverquelque chose et se trouver (exister) et le remplacement du deuxième par le premier rend l’énoncé inachevé puisque ce dernier a le trait [+ transitif] et exige un complément.
  6. Le remplacement de ou bien pour « *où bien » dans l’énoncé : «…*L’an 2000 sera l’époque du progrés et la prospération pour moi et ma famille, où bien c’est la fin du monde ». Notons que « prospération », mot forgé par analogie, doit être traduit par la prospérité et que cet énoncé révèle l’ignorance de la fonction de ou bien qui coordonne deux mots ou deux expressions de la même nature, c’est pour cela qu’il faudrait remplacer ou bien c’est la fin du monde par ou bien ce sera la fin du monde. Corrigé sur le plan syntaxique, cet énoncé n’en sera pas moins difficile à interpréter à cause de l’équivoque. En effet, nous comprenons que si l’an 2000 n’apporte pas avec lui le progrès et la prospérité « ce sera la fin du monde » dans l’absolu. Or l'étudiante voulait dire qu’il en sera ainsi pour elle et sa famille, donc elle devait au moins l’expliciter en disant « ce sera la fin du monde pour nous ».
  7. L’ignorance des conjonctions qui introduisent un subjonctif dans l’énoncé : « *pour sera l’an 2000 une nouvelle époque de l’humanité pur et tendre » qu’il faudrait corriger en : pour que l’an 2000 soit une nouvelle époque...
  8. Le remplacement de Avant par tout d’abord qui rompt la suite Avant, maintenant, au lieu de, tout d’abord, maintenant.
  9. Le déplacement de l’adverbe tout dû à une traduction de la langue maternelle dans l’énoncé : «*...c’est l’homme qui essaie de concourer tout » qu’il faudrait corriger en :c’est l’homme qui essaie de toutconquérir. Signalons que le remplacement de conquérir par « *concourer » ne facilite pas l’interprétation de l’énoncé.