Sixième production : Une lettre adressée à un responsable

1. Sur le plan syntaxique

  1. La confusion entre la syntaxe de l’outil de comparaison comme et celle de la conjonction qui introduit une subordonnée de cause dans l’énoncé : « *comme une maire de ma village, je m’intéresse beaucoup au bienfait de mon commune » où comme prend le sens d’un outil de comparaison, alors qu’il doit introduire une cause, c’est pourquoi l’effacement de une devant le mot maire est nécessaire sinon nous aurons un contre sens dans l’interprétation du message.
  2. La confusion entre les deux verbes amuser et s’amuser, l’ignorance de la fonction de et comme reliant deux structures identiques et l’ignorance de la construction : avoir le droit de… qui ont eu pour conséquencele remplacement de la préposition dans et l’article cataphorique des par la préposition à et l’anaphorique contextuel les, amalgamés dans l’article contracté aux, dans l’énoncé : « *les jeunes sont prévus ( privés ) de leurs droits à s’amuser et passer leurs loisirs aux activités bénéfiques » qu’il faudrait traduire par : les jeunes sont privés de leurs droits de s’amuser et de passer leurs moments de loisir dans des activités bénéfiques. Signalons que ces erreurs d’ordre syntaxique ont un impact sur l’interprétation du message : le verbe amuser exige un complément et crée une attente non comblée, un manque d’information et un contresens, chez le récepteur, alors que l’énonciateur voulait dire leurs droits de s’amuser eux-mêmes, le remplacement de privés par « prévus », remplacement dû probablement à la parenté phonétique entre les deux mots, exige un grand effort de traitement
  3. L’ignorance des conjonctions de subordination introduisant un but dans l’énoncé « *j’ai conçu un projet se bien que nos jeunes enfants soient satisfés » qu’il faudrait corriger en : j’ai conçu un très bon projet pour que nos jeunes enfants soient satisfaits.
  4. La confusion entre la syntaxe des pronoms relatifs qui et que dans l’énoncé : « *Puisqu’on a un terrain inutilé, j’ai planifié un projet qu’utilie presque toute la superficie » qu’il faudrait corriger en : inutilisé et qui utilise. Notons que dans cet énoncé ces remplacements exigent un grand effort de traitement de la part du récepteur.
  5. L’ajout de la préposition de qui montre l’ignorance de la construction du verbe consister : consister à sachant qu’il faudrait remplacer ce verbe par comprendre dans l’énoncé suivant : « *on peut construire une petite ville sportive qui consiste d’un cour de football avec des gradins » qu’il faudrait traduire par : on peut construire une cité sportive qui comprend un terrain de football avec des gradins. Dans cet énoncé aussi, le remplacement de comprend par consiste exigent un grand effort de traitement.
  6. L’omission de l’article contracté des devant le mot « habitants » dans l’énoncé : « *En ce cas-là, on a présenté le bienfait des jeunes, des enfants et de la reste habitants de cette ville » qu’il faudrait traduire par : Ainsi, on a présenté le projet qui assurera le bienfait des jeunes, des enfants et du restant des habitants de cette ville. Signalons que le déficit lexical révélé par le remplacement de ainsi par ence cas là et par l’omission du complément du verbe présenter, rend cet énoncé difficilement interprétable.
  7. La répétition de l’expression « dans ce projet » remplaçable par l’anaphorique en dans l’énoncé : « *Malgré que ce projet soit coûteux, il est très important. et on a besoin de ce projet » qu’il faudrait corriger en : on en a besoin.
  8. L’ignorance de la différence entre ces, forme liée à un nom et ceux, forme libre qui n’est pas accompagné d’un nom et qui est déjà suffisamment connu grâce au texte ou à la situationVoir Weinrich op.cit. p. 230. dans l’énoncé :  «*parce que ceux jeunes la ne sont pas seulement nos enfants » que nous pourrions corriger en : parce que ces jeunes-là ne sont pas seulement nos enfants.