Cinquième production : Le résumé d’un feuilleton policier

1. Sur le plan syntaxique

  1. Dans l’énoncé : « *Fabrice Beaulieu est un directeur d’une banque », l’incohérence est due à la succession des deux cataphoriques. D’après Weinrich, « la langue utilise de façon économe la cataphore qui fait toujours appel à l’attention de l’auditeur, afin de ne pas dévaluer ce signal d’attentionWeinrich. Op. Cit. p. 390. ». Cette structure est due à la langue maternelle qui admet deux cataphoriques successifs.
  2. Dans l’énoncé : « *il y a pas des relations avec ses voisins », l’effacement de la particule de négation ne, ici n’ serait dû à l’influence de l’oral alors que la conservation du cataphorique sous la forme des révèle la non assimilation de la règle qui dit : (lorsqu’une négation précède l’article cataphorique, il prend la forme de ou d’ (devant une voyelle), au singulier comme au pluriel.
  3. Dans l’énoncé : « *avant de son mourir, il est subit le scandale « rêve 2000 », l’étudiante avait écrit avant de les raturer « avant de sa mort il a subit ». Donc nous pouvons conclure à une instabilité dans son interlangue. Mais nous pouvons aussi considérer ces autocorrections comme des hypothèses qui attendent d’être confirmées ou infirmées. Par ailleurs, ce même énoncé comprend aussi deux autres déviations : d’abord l’addition de la préposition de due à une traduction de la langue maternelle qui emploie la particule [an] traduite par de en français devant le verbe précédé de l’adverbe de temps après. Retenons que dans cette autocorrection il y a un conflit chez l’étudiante sur la structure à adopter : après de sa mort ? ou après de son mourir ? et comme la préposition de ne se met que devant le verbe précédé de après en langue maternelle, elle a opté pour le verbe. Ensuite le verbe subir a une valeur rétrospective dans le passé, il devrait être conjugué au plus-que-parfait.
  4. Dans l’énoncé : « *Bertier a interrogé beaucoup gens et 1er Frémont », l’omission de la préposition de après beaucoup est probablement due à l’inattention, alors que l’utilisation de 1er Frémont reviendrait à l’ignorance des points successifs de l’énumération : en premier lieu, en second lieu, en dernier lieu.
  5. Dans l’énoncé : « *…et il est mort sur la rue », le remplacement de dans par sur reviendrait à un déficit lexical dû à la confusion entre rue et chaussée.