3. La lecture des ratures et des ajouts

  1. « *avec ses voicins » corrigé en « avec ses voisins » qui révèle une conscience de l’opposition phonétique /s/ ~ /z/.
  2. « *des relation » corrigé en « relations » où l’ajout du s prouve la conscience de l’accord en nombre entre le déterminant et le nom.
  3. « *il y est pas » corrigé en « *il y a pas » pour signifier qu’il n’y avait pas de relations entre Lescure et ses voisins, mais dans le contexte, le présentatif il y a n’est pas admis puisque il n’a pas la valeur d’un morphème horizon, mais c’est l’anaphorique de Jean Lescure.
  4. « *avant de sa mort » corrigé en « *avant de son mourir » dont les raisons ont été expliquées plus haut. (cf. Sur le plan syntaxique 3°). Signalons que dans ce même énoncé, la présence du possessif son devant le verbe mourir voulait mettre au clair le sujet du verbe mourir et comme ce dernier à l’infinitif perd la marque du genre et du nombre, le choix de son serait dû à l’identité de la victime : il s’agit d’un homme. La construction de cet énoncé serait basée sur la langue maternelle et la langue cible.
  5. « *il a est subit le scandale » révèle un conflit chez l’étudiante entre l’auxiliaire être et avoir dans la conjugaison du verbe subir au passé composé.
  6. « *à cause de spéculation de promoteur de gens haut placé ». L’ajout de gens voulait insister sur l’identité des promoteurs, par conséquent dénoncer cette classe qui profite de son pouvoir pour spéculer. « *et après que Bertier sait savait » cette rature révèle l’intention du narrateur de raconter le récit au passé mais elle révèle aussi que l’opposition entre l’imparfait et le passé composé n’est pas encore bien assimilée.
  7. « *il est ouvert un de nouveau l’enveloppe », le remplacement de un par de serait dû à la conscience de la différence de sens entre « ouvrir un nouveau » et « ouvrir de nouveau. » Dans le premier cas il s’agit de quelque chose qui est ouvert pour la première fois (ici le dossier) alors que dans le deuxième cas, il s’agit d’ouvrir pour une deuxième fois le même dossier. « *puis car Marie-anne, ne dit pas à Bertier qu’elle est contactée son marie épouse », le remplacement de «* marie » par « *épouse » reviendrait à la volonté de lever l’ambiguïté entre deux homonymes Marie, nom propre et mari, époux. Pour l’étudiante, les deux homonymes prennent un e à la fin. Le remplacement de puis par car donne une valeur justificative de la réouverture du dossier.
  8. « *il a un jour il a trouvé assassiné à côté de son lieu de travail » où le déplacement de l’expression temporelle un jour révèle le souci de mettre en relief cette expression pour indiquer l’importance de l’événement qui avait eu lieu ce jour-là.