Quatrième production : Un fait divers

1. Sur le plan syntaxique

  1. L’erreur dans la syntaxe du verbe couler (faire naufrage), dans l’énoncé : « *Il y a plus de dix ans qu’un pétrolier chargé de 20000 tonnes de pétrole, s’est coulu dans la mer ». Erreur due probablement à une surgénéralisation intralinguale du moment que le verbe couler a le trait [- transitif].
  2. Le remplacement de l’anaphorique ces par son homonyme ses dans l’énoncé : «…*et a polué 40 km des ses côtes ». Notons que ce remplacement rend l’interprétation de l’énoncé assez difficile puisque le récepteur se demanderait quelles côtes ?
  3. L’éloignement de l’anaphorique cotextuel il de son référent le pétrole qui se trouve trois lignes plus haut dans l’énoncé : « *et en plus il a causé la mort de plusieurs animaux marins autre que les poissons ». Or ceci a un impact sur la pragmatique du discours puisqu’il exige de la part du récepteur un effort de traitement.
  4. Le remplacement de l’articulateur quant à par le connecteur par rapport à au début du deuxième paragraphe dans l’énoncé : « Par rapport à la cause de cette catastrophe ».
  5. Le remplacement du plus-que-parfait, à valeur rétrospective dans le passé, par le passé composé dans l’énoncé : « *On a su, à travers les journaux de l’époque, qu’un vent très fort de vitesse de 100 km à l’heure a renversé le pétrolier qui a coulu ensuite » qu’il faudrait corriger par : avait renversé. Ajoutons que ce remplacement provoque une contradiction énonciative parce qu’il s’agit d’une action antérieure au verbe couler.